Un médecin généraliste et plusieurs étudiants vont saisir la justice en Flandre pour contester l'examen d'entrée aux études en médecine jugé "discriminatoire", écrivent mercredi Het Laatste Nieuws, Het Nieuwsblad, Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg. Plus de 200 jeunes flamands ont réussi l'épreuve de sélection mais ne peuvent entamer leurs études car le quota a été atteint. En Fédération Wallonie-Bruxelles, tout candidat qui réussit l'examen d'entrée peut débuter sa formation.
Depuis l'an dernier, réussir l'examen d'entrée n'est plus synonyme d'admission aux études en Flandre. Suivant la commission de planification du SPF Santé publique, qui vise à éviter que trop de médecins prétendent à un numéro Inami, la Flandre admet 1.205 lauréats seulement, ce qui laisse 286 jeunes sur le carreau.
En Fédération Wallonie-Bruxelles, les règles sont différentes: quiconque a réussi l'examen d'entrée peut entamer des études de médecine. Un total de 1.044 étudiants ont ainsi été admis cette année.
Injuste et discriminatoire, dénonce Karel De Crem, médecin généraliste vivant à Aalter (Flandre orientale). Il veut poursuivre en justice l'inégalité de traitement entre étudiants néerlandophones et francophones, avec autant d'étudiants lésés que possible. Il demande à ce que tous les candidats qui ont réussi cette année accèdent aux études de médecine "vu qu'ils ont déjà prouvé leur compétence".
Ce n'est pas la première fois que l'examen d'entrée francophone suscite des tensions au nord du pays. L'an dernier, la ministre de la Santé publique Maggie De Block s'était offusquée du nombre de candidats admis en première année, bien plus élevé que le nombre de numéros Inami disponibles en fin de parcours. Avant l'examen d'entrée, un concours en fin de première année avait été mis en place en Fédération Wallonie-Bruxelles mais invalidé par la justice en 2016 en raison de doutes sur la façon d'établir les quotas fédéraux.
> Lire aussi :Action en justice contre les quotas en Flandre : Le CIUM soutient la mise en place d’un cadastre dynamique
Compréhensible de la part des étudiants flamands. Même ressenti côté francophone vu l’arrivée des médecins étrangers et les poches de pénurie. Je plaide pour une remise à plat complète et pour repartir des besoins actuels et futurs en #santé sur des bases objectives. #médecine https://t.co/gxB8EAytos
— Catherine Fonck (@catherinefonck) November 13, 2019
Tout un travail scientifique de qualité à déjà été fait pour cela. Il m’a été dit que la NVA l’avait mis à la poubelle parce-que l’estimant défavorable aux intérêts flamands...faut savoir! Quand le politique nie la science, il faut qu’il assume son incohérence.
— Dr Thomas Orban (@OrbanDoc) November 13, 2019
La Flandre n’est pas prête à accepter une mise à plat nationale sans que la Wallonie ne paye au prix fort ses “surnuméraires”
— Lamelyn Quentin (@QuentinLamelyn) November 13, 2019
Un cadastre dynamique, une sélection qui ne crée ni pléthore ni pénurie et surtout que tous les étudiants qui terminent leurs études puissent avoir un numéro d’inami, que ce soit du côté flamand ou francophone, c’est légitime
— depuydt caroline (@DepuydtCaroline) November 13, 2019
Je ne comprends pas non plus qu’1 gvnmt obnubilé par les économies permette à des étudiants de faire 6 longues années d’étude pour les recaler ensuite : perte d’argent, de temps, d’énergie et quel manque de respect pour les étudiants et leurs familles qui ont pfs bcp sacrifié
— depuydt caroline (@DepuydtCaroline) November 13, 2019
Et sans compter les médecins Belges qui partent travailler ailleurs, où la situation est plus favorable pour eux bien entendu...
— Bertrand Camus (@DrCamusB) November 13, 2019
Supprimont les quotas. rien de plus simple, tu réussi tes études de médecines, tu as ton numéro.
— fx (@fxjtarga) November 13, 2019