Le supérieur général des Frères de la Charité, le frère René Stockman, a déploré mardi à Rome avant même la conférence de presse de la branche belge de l'ordre, la position du conseil d'administration de l'organisation concernant l'application de l'euthanasie chez des patients psychiatriques dans une phase non-terminale. Il n'y a selon le supérieur général "aucune volonté d'encore négocier le texte" dans le chef du conseil d'administration de l'organisation. Pour rappel, la branche belge des Frères de la Charité avait approuvé en mars dernier un texte rendant possible, sous de strictes conditions, l'euthanasie pour des personnes n'éta nt pas en phase terminale dans la quinzaine de centres psychiatriques gérés par l'ordre. Le père Stockman qui ne partage pas cette vision avait même porté plainte auprès du Vatican. Rome avait alors fait savoir que la branche belge de l'ordre devait se conformer à l'enseignement de l'Eglise en la matière sous peine d'exclusion. Selon René Stockman, il n'y a pas, dans le chef du conseil d'administration des Frères de la Charité qui s'est réuni lundi soir à ce propos, de "volonté d'encore négocier sur le texte." L'homme déplore également que la réunion de concertation prévue sous l'égide de Rik Torfs n'a pas pu avoir lieu, le professeur "ne pouvant plus faire confiance aux Frères de la Charité en Belgique", selon le supérieur général. Le père Stockman reste cependant ouvert au dialogue "pourvu que celui-ci porte sur le contenu du texte d'orientation, et donc sur la question d'appliquer l'euthanasie oui ou non à l'intérieur des murs des établissements des Frères de la Charité, et non sur un 'modus vivendi' à rechercher." Le supérieur général soumettra la situation actuelle aux instances compétentes du Vatican dans les jours qui viennent. |