Dans son édition de mercredi soir, le JT de la RTBF a mis en lumière une problématique entravant l’entrée en fonction des nouveaux médecins généralistes en Belgique, à savoir les retards dans l’attribution des numéros INAMI. Ce délai, parfois de plusieurs mois, résulte du manque de ressources au sein de la commission d’agrément de la Fédération Wallonie-Bruxelles, où une seule personne se charge chaque année de la gestion de centaines de dossiers.
Pour pratiquer pleinement, les médecins généralistes doivent obtenir ce précieux sésame administratif à la fin de leur assistanat. Nathalie Dekelver, coordinatrice du Centre de coordination de la Fédération francophone de médecine générale à l’ULB, s’exprime à ce sujet : « Chaque année, nous faisons face au même retard de distribution de numéros INAMI. Une seule personne est responsable de recevoir les dossiers, de vérifier leur conformité et de les préparer pour la commission d’agrément. Cela représente environ 300 nouveaux dossiers par an, sans compter ceux des étudiants d’autres années et des futurs entrants. » Elle souligne que cette surcharge de travail est loin d’être nouvelle : « Depuis des années, la commission d’agrément demande davantage de main-d’œuvre à la Fédération Wallonie-Bruxelles, mais sans succès jusqu’à présent. »
Cette situation entraîne des conséquences directes pour les jeunes diplômés, qui, sans numéro INAMI, ne peuvent réaliser l’ensemble des actes médicaux. Ainsi, certains soins et prescriptions leur sont interdits, laissant les patients sans remboursement total et les médecins avec une rémunération partielle. En outre, ce blocage se répercute sur les soins de proximité, exacerbant la pénurie déjà observée dans de nombreuses communes.
Derniers commentaires
Francois Planchon
15 novembre 2024Surréaliste : on a plus de 60 ministères et secrétariats d'états, chacun avec leurs fonctionnaires... et on voudrait nous faire entendre qu'il y a un sous effectif pour attribuer les numéros INAMI !?
Désolé, mais un petit pays de 12ons d'habitants, à peine une ville chinoise, cela devrait se gérer avec 15 ministères et 1 chambre de 100 députés, au maximum...
Notre multiplication excessive des niveaux de pouvoir est ruineuse et dilapide les impôts, pour ne rien laisser aux véritables services au public... qui n'arrivent plus à assumer leur missions indispensables...
Nous ne voulons pas entendre qu'il y a sous-effectif : il y a largement assez d'effectifs, mais pas aux bons endroits !