Le New Deal, le nouveau modèle d'organisation et de financement pour les cabinets de médecins généralistes, n’a pas encore rencontré un succès massif. D'après une enquête de Connecting Care, une initiative de Corilus, seulement 1 médecin généraliste sur 20 a adhéré à la New Deal. "Changer de source de revenus est une décision importante, donc nous comprenons la crainte du changement," réagit Domus Medica. Cependant, les retours des généralistes participants sont positifs.
Seuls les 200 premiers inscrits ont pu adhérer à la New Deal dès le 1er avril 2024. Selon le SPF Santé publique, seuls 158 médecins généralistes ont finalement fait ce choix. Une enquête menée par Connecting Care, une initiative du spécialiste en logiciels Corilus, confirme cet enthousiasme mitigé : seulement 17 généralistes ont indiqué avoir franchi le pas, soit environ 5 % des 333 répondants.
La New Deal a pourtant été instaurée pour répondre aux grands défis des médecins généralistes. Des évolutions comme le vieillissement de la population exercent une forte pression sur les soins de première ligne, alors même que le nombre de nouveaux médecins diminue. Le bien-être des soignants en pâtit, de même que la qualité des soins aux patients.
La peur du changement
Aujourd'hui, 77 % des revenus des généralistes proviennent de prestations. Le New Deal réduit cette part de moitié et augmente la part de financement par capitation, un paiement basé sur les besoins de soins du patient, jusqu'à environ 40 % du revenu. Cette rémunération s'élève en fonction de l'âge et des besoins accrus de prise en charge du patient. Le financement est complété par des primes supplémentaires, par exemple pour des infirmiers de cabinet, afin de soulager le généraliste.
"Changer de source de revenus est une décision importante, donc nous comprenons la crainte du changement," déclare Robin Monteny, coordinateur du projet New Deal au sein de l'association des médecins généralistes Domus Medica. "C'est pourquoi nous tentons, au sein du consortium flamand, de proposer un accompagnement financier, juridique et organisationnel."
"Les premiers retours des participants sont très positifs," ajoute le vice-président Tom Lambrechts. "Pour nous, le modèle de financement n’est pas l’objectif du New Deal, mais un moyen de provoquer un changement de mentalité. En facilitant la collaboration, nous espérons notamment réduire la charge de travail des généralistes."
> Découvrir tous les résultats de l'enquête (NL)