Les négociations conventionnelles ont démarrés mercredi en France avec des tensions comme nous en avons connues en Belgique. 10.000 médecins se sont regroupés au sein d’un collectif baptisé « Médecins pour demain » afin de défendre la médecine libérale et revendiquer une hausse de la consultation toute spécialité confondue à hauteur de 50 euros. Une grève nationale et la fermeture totale des cabinets est annoncée pour les 1er et 2 décembre 2022.

Dans un courrier envoyé à leurs collègues "Médecins pour demain" lance un cri d'alerte "pour sauver la médecine libérale" qui, selon l'organisation,  est menacée par un projet de loi de financement de la sécurité sociale et une lettre de Cadrage du Ministre français de la santé.

Elle pointe des mesures coercitives comme par exemple, la délégation des actes médicaux à des paramédicaux sous la responsabilité du médecin,  la fin de la liberté d’installation en imposant aux libéraux (y compris les spécialistes) des consultations en zone sous-dense et en conditionnant l’installation en zone dite “surdotée” au départ d’un autre médecin ( le départ du cabinet sera soumis à un préavis de un an ) , ajouter une 4ème année d’internat de médecine générale et imposer aux jeunes internes un stage en zone sous dotée, ...

L'organisation exige également une revalorisation des honoraires "à la hauteur de la moyenne européenne, de nos années d’études et de nos responsabilités : le C/CS à 50 euros ! C’est le tarif de la rémunération attribuée aux IPA (Infirmier de pratique avancée) pour un suivi trimestriel de patient chronique stable. "

"Nous voulons une vraie revalorisation de la médecine libérale, une vraie incitation à l’installation et non des mesures punitives " réclame la fondatrice du mouvement , Christelle Audigier, médecin généraliste à Craponne.

« Si nous ne faisons rien, nous pouvons nous attendre à une augmentation du C/CS à 27-28 €, quelques revalorisations soumises à des contreparties plus ou moins contrôlables des différents forfaits, une incitation de plus en plus forte à adhérer à une CPTS ou signer un contrat avec l’ARS, avec la perte de notre liberté et une coercition encore plus importante comme énoncées dans ce projet de loi sorti cet été"

Le collectif asyndical et apolitique, Médecins pour Demain, a réuni en moins de 2 mois, plus de 10 000 médecins sur le groupe Facebook “Médecins pour Demain”,  et mis en relation plus de 6000 médecins sur WhatsApp.

Un appel à la fermeture des cabinets le 1er et 2 décembre 2022 est lancé comme premier coup de semonce. Si nécessaire la grève sera prolongée du 26 décembre au 8 janvier 2023, avec fermeture des cabinets, puis grève illimitée s’il le faut. 

Devant cette mobilisation deux syndicats de médecins, la FMF et l’UFML-S ont annoncé leur soutien ou leur participation. Pour la CSMF cet appel à la grève semble prématuré et ReAGJIR devrait se prononcer dans les jours à venir. Une affiche pour la salle d'attente à été créée pour expliquer aux patients les raisons de la grève.

2002 les MG français manifestent pour 1 majoration de 30% des honoraires
Ils les obtiennent
MG-Action organise une giga-manifestation dans les rues de BXL
Boudée par le GBO mais soutenue par l'ABSyM
Nous les obtenons à notre tour
On y retourne ?

— David SIMON (@Freedoc_be) November 9, 2022

Certains de nos confrères sont tombés sur le champs de bataille du covid.Beaucoup d'entre nous sacrifions nos vie privée pour ce sacerdoce.Nos ministres Belgo-Français se comportent comme des fils de Poutines!A quand une vrai révolution contre le système déguisée en démocratie. https://t.co/j9sKdd12eK

— Dr Carla Zennaro (@carlazennaro) November 8, 2022