Le 4ème et dernier poste prévu dans la réorganisation totale de la garde à Charleroi orchestrée par la FAGC ouvrira samedi à Montigny-Le-Tilleul. Cette refonte, qui a été pensée pour se couler avant l’heure dans le moule des coopérations fonctionnelles, fait baisser la récurrence des gardes de journée de 42% en moyenne. Le PMG officiera en synergie avec les urgences de l’hôpital A. Vésale.
Cet été, la Fédération des associations de généralistes de Charleroi (FAGC) inaugurait les postes de Courcelles et Farciennes, en sus de son poste historique du centre-ville. Ce week-end, elle lance un 4ème point de chute, dans le respect du timing promis à l’Inami. « La réorganisation a été conçue dès l’origine dans l’esprit des coopérations fonctionnelles attendues pour juillet 2021 », souligne Catherine Claus, vice-présidente de la FAGC et responsable de la garde. Ces coopérations, pour mémoire, seront les organisatrices de la permanence médicale. En septembre, un arrêté royal en a fixé les critères d’agrément ; manque encore un texte précisant leur financement. La FAGC a choisi d’anticiper cet avenir prétracé par les autorités, en optant pour un réseau de 4 postes desservant 4 zones de +/- 100.000 habitants.
En outre, le petit dernier est « rattaché aux urgences de l’hôpital André Vésale », complète le Dr Claus, « en vertu d’un accord de coopération conclu entre la FAGC et l’ISPPC [l’Intercommunale de santé publique du pays de Charleroi, qui gère le CHU de Charleroi et ses différents sites]. Une collaboration négociée sans anicroche, ajoute notre interlocutrice. « Nous leur louons un bâtiment, l’ISPPC a financé la majeure partie des travaux… Un exemple d’étroite collaboration entre 1ère et 2ème lignes… »
Le Dr Claus livre encore quelques choix organisationnels. La FAGC s’est depuis le mois dernier adjoint les services d’un coordinateur-directeur, pour son réseau et la future coopération. La gestion des appels se fait toujours via le service allo-santé et son 071/333333, le 1733 n’étant pas encore opérationnel dans la région faute d’un nombre suffisant d’opérateurs pour absorber le volume d’appels. Tous les postes travaillent à présent uniquement sur rendez-vous. Et enfin, dès janvier, une perception centralisée y sera d’application, avec redistribution à chaque MG selon le nombre d’actes qu’il a prestés.
La réorganisation se solde par une baisse de récurrence des gardes de journée pour l’ensemble des MG. « Par an, au lieu de 6 gardes, le MG en prestera en moyenne 3,5. Nous avons veillé à ce que la répartition des gardes soit équitable, c’est-à-dire calculée en fonction du pool de MG inscrits dans chaque association locale ». Celles-ci ont un nombre de MG qui peut aller du simple au quadruple.