L’économiste de la santé gantois, Lieven Annemans, propose un plan et une méthode pour réformer les honoraires médicaux. Ce plan entend en finir avec certaines caractéristiques de la façon actuelle dont les médecins sont payés, indique l’université.
Ces derniers temps, les revenus des médecins sont plus que jamais au centre des débats, avec par exemple des critiques sur le manque de transparence de la nomenclature ou le manque de clarté sur les réels revenus des spécialistes après rétrocessions à l’hôpital.
La réforme des honoraires est mentionnée dans l’accord gouvernemental mais en attendant, le syndicat flamand ASGB a chargé l’UGent d’élaborer un plan d’approche et une méthode. «Ce n’est qu’en collaborant de manière proactive que l’on peut viser de meilleurs soins de santé, tant pour les patients que pour les dispensateurs de soins», indique le Pr Lieven Annemans.
Avec le Pr Jeroen Trybou, il a établi un plan d’approche qui répond à sept principes, comme la sécurité tarifaire pour les patients, le découragement de la surconsommation et la revalorisation de l’activité de consultation.
«Ce plan, en étapes, fait table rase et implique les médecins de très près dans les réformes», précise le Pr Annemans. «Une toute nouvelle liste de prestations est établie par discipline. Ces prestations sont alors valorisées avec un système à points. Chaque point reçoit une valeur en euros et la masse totale de revenus des médecins peut toujours augmenter de 1,5% (norme de croissance du gouvernement). La partie forfaitaire servirait, quant à elle, à indemniser le temps non facturable et représenterait environ 20% des revenus. Et cerise sur le gâteau : le plan introduit aussi un bonus pour les pratiques de bonne qualité.»