Ce lundi, la proposition de répartition de l’objectif budgétaire de l’assurance soins de santé pour 2018 (25,450 milliards d’euros) a été approuvée à l’unanimité par les mutualités (21/21) et à la quasi-unanimité par les prestataires de soins (15/16).
Si l'enthousiasme ne règne pas chez les mutualités et les prestataires de soins, ceux-ci jugent toutefois que la proposition est meilleure que celle des années précédentes. Seuls les représentants des dentistes se sont abstenus.
L'an passé, les mutualités avaient rejeté le budget 2017. Le budget 2018 impose une économie de 237,9 millions d'euros en 2018. Les prestataires de soins ont toutefois soutenu cette proposition qui préserve l'indexation d'1,68% de leurs honoraires. Quant aux mutualités, elles ont obtenu la garantie que les économies à réaliser ne touchent pas les patients et que les accords tarifaires à conclure d'ici la fin de l'année n'affectent ni l'accessibilité financière, ni la qualité des soins.
Un effort supplémentaire à réaliser de 6 millions pour les médecins
Par rapport aux estimations techniques des Services de l'Inami et compte tenu des mesures positives (psychologues, IFIC (Institut de classification de fonctions), internés, etc.) du Gouvernement pour l'année 2018, l'effort à réaliser s'élève à 237,9 millions d’euros.
Outre l'effort de 29,9 millions d'euros dont il a déjà été convenu antérieurement au sein de la Commission nationale médico-mutualiste, les médecins sont priés de réaliser une économie supplémentaire de 6 millions d'euros.
Un effort similaire est requis par le secteur des dispositifs médicaux et des implants. Conformément aux accords de beMedTech, un effort de 8 millions d'EUR est nécessaire.
Mais la principale correction se situe dans le secteur des médicaments où des mesures pour un montant de 188 millions d'EUR seront prises afin de respecter les accords pris dans le cadre du pacte du Gouvernement conclu avec le secteur des médicaments prévoyant une croissance annuelle moyenne de 0,5 %. La Ministre a obtenu un accord de principe concernant les mesures à prendre.
Pour l'ensemble de tous les autres secteurs (hôpitaux, dentistes, praticiens de l'art infirmier, kinésithérapeutes, etc.), l'économie à réaliser est de 6 millions d’euros. Pour les hôpitaux plus particulièrement, qui redoutaient de longue date le verdict, c’est un nouvel effort de 2,5 millions qui leur est demandé.
La proposition du Comité de l'assurance sera soumise au Conseil général lundi prochain.