Les Fédérations wallonne et bruxelloise des cercles, soit la FAGW et la FAMGB, associées à Wachtposten Vlaanderen, Domus Medica et le Cartel (GBO), appellent Frank Vandenbroucke et les autres ministres de la santé à impliquer cercles et syndicats dans les réformes des structures de santé. Ils insistent : « les cercles sont un des moteurs locaux de la future politique de santé (…) Sapez les cercles, et tôt ou tard vous devrez en payer le prix…»
Dans une (longue) missive au ministre fédéral de la Santé, mais aussi à ses homologues des entités fédérées, les signataires dénoncent les « incohérences et insuffisances » touchant la 1ère ligne observées ces dernières années. Quand des discussions sur la future politique de santé s’engageront, cercles et syndicats doivent en être, réclament-ils. Idem pour la mise en œuvre de la loi qualité.
Ils le rappellent à Frank Vandenbroucke et aux autres ministres de la santé: les cercles sont les premiers points de contact sur le terrain pour réaliser des changements, cercles dont il a coapprouvé la reconnaissance comme ministre des Affaires sociales sous Verhofstadt I, en 2002. Depuis, selon eux, leur importance ne s’est plus démentie, que ce soit dans l’organisation de la garde, de la prise en charge des besoins croissants de soins chroniques ou dans les situations aiguës, comme la crise du covid. Pourtant, il y a plus d’un exemple de leur non-consultation sous la précédente législature…
La FAGW, la FAMGB, Wachtposten Vlaanderen, Domus Medica et le Cartel énumèrent plusieurs points d’attention. Par exemple que les cercles ne sont à ce stade pas mentionnés dans l’arrêté royal sur les coopérations fonctionnelles. Il faut pourtant, disent-ils, qu’ils restent impliqués « en tant que gestionnaires et piliers » de ces coopérations et des PMG. « Une cascade d’asbl ne fera qu’affaiblir les structures. Pour éviter cela, il suffirait, par exemple, de confier à l’asbl existante des cercles la gestion des coopérations fonctionnelles et des postes. »
Autre nécessité, un financement structurel et suffisant des PMG. « Leurs déficits financiers sont financés par les cercles, une situation insoutenable à long terme. » En outre, les signataires « exigent également un plan sérieux sur les soins non planifiables », en ce compris « un triage complet et obligatoire à mettre en œuvre H24 via le 1733 » - lequel souffre, disent-ils, d’un sous-staffing structurel devenu encore plus prégnant avec la crise corona.
Le courrier aux ministres de la santé énonce d’autres rôles cruciaux endossés par les cercles. Comme la bonne organisation de soins chroniques, où ils concluent des accords locaux sur l’articulation des tâches entre 1ère et 2ème lignes. Mais aussi la réponse aux crises sanitaires. L’actualité récente a démontré leur rôle dans la réduction de la pression sur la 2ème ligne, par la diffusion rapide des infos et un ajustement de l'organisation des MG. Et de regretter que la proposition, en 2013, de feu-le Conseil fédéral des cercles de nommer (et financer) un responsable épidémiologique par minimum 100.000 habitants n’ait jamais eu de suites. Les cercles devraient également être des interlocuteurs dans la modification du paysage hospitalier local - on songe à la formation des réseaux.
« Investir dans les cercles, ce n'est pas investir dans les structures, mais bien dans la santé de chaque citoyen. » Il est paradoxal, vu l’accroissement de leurs rôles, fonctions et expertise, de songer à saper leur assise (*) . « De même que les hôpitaux reçoivent un financement du BMF pour un médecin-chef, les cercles devraient également recevoir un financement pour le «médecin-chef» (ses représentants). Ce sont ces investissements dans les acteurs locaux qui garantissent de futurs gains d'efficacité dans la santé. »
(*) début 2020, la Flandre a annoncé des réductions de budget, visant les cercles, Vivel (le jeune institut flamand de la 1ère ligne) et Impulseo.
Derniers commentaires
Jean-Claude DEVILLE
27 novembre 2020s'ils nous mettent de coté ils peuvent oublier la convention