Contrairement à ce qui a été déclaré au sujet du Centre pour Enfants Infirmes Moteurs Cérébraux (CIMC), le Conseil d'administration du CHR de la Citadelle n'a pas décidé de sa fermeture, mais sera amené à se prononcer sur le sujet en décembre. Les raisons invoquées sont d'ordre budgétaire et pour cause de vétusté, a indiqué vendredi, dans un communiqué, le CHR de la Citadelle.
"Il sera proposé au conseil d'administration du CHR Liège de mettre fin à la convention Inami instituant le CIMC à l'échéance du 30 juin 2018. Les enfants pourront terminer leur année scolaire. Ils auront ensuite l'opportunité de p oursuivre leur rééducation en dehors de la convention mais dans les services de revalidation du CHR sur ses différents sites", précise-t-on du côté du centre hospitalier liégeois, qui justifie cette situation par des raisons tant conjoncturelles que structurelles.
"Le bâtiment de la Ville qui héberge le centre est dans un état de vétusté avancé. Des travaux ont été effectués mais ils ne constituent que des emplâtres sur une jambe de bois. Pour permettre la garantie de la sécurité des enfants et des travailleurs, un nouveau bâtiment devrait être construit. Or, aucun financement n'est prévu sur les 3 millions d'euros nécessaires à une nouvelle construction et les subsides à la rénovation du CHR ne peuvent pas légalement être consacrés à cette fin", précise-t-on dans le communiqué.
De plus, l'activité du CIMC est "largement déficitaire". "Lors du transfert des activités de la Ville vers le CHR, en 1999, les moyens alloués aux hôpitaux permettaient à ceux-ci de financer des activités en perte. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Les mesures budgétaires prises par les gouvernements successifs ont réduit drastiquement les budgets hospitaliers. Rien que les mesures de la ministre fédérale de la Santé entraînent en 2018 un manque à gagner de 3 millions d'euros pour le CHR."
Une quarantaine d'enfants sont suivis dans ce centre, situé sur le quai de Wallonie à Coronmeuse, par une équipe de rééducateurs et de thérapeutes durant les heures scolaires. "Une rencontre sera programmée avec les parents. Les médecins et les soignants examineront chacune des situations des enfants pour leur assurer les soins adéquats", ajoute-t-on au CHR.
Quant aux travailleurs, il est prévu qu'ils soient intégrés dans les autres services du CHR ou de la Ville de Liège.
> Lire aussi: Un centre pour enfants infirmes moteurs cérébraux en voie de fermeture à Liège