Après la polémique sur l’obligation de posséder un DMG chez un généraliste pour pouvoir être vacciné en priorité, les autorités ont revu leur copie. Les modalités pratiques pour la convocation des patients viennent d'être publiées au Moniteur Belge. Un code sera envoyé à tous les belges en âge de vaccination et c'est le médecin traitant qui devra "activer" le code d'un patient "à risque" pour qu'il bénéficie d'une vaccination prioritaire! Les médecins traitants craignent déjà d'être assaillis de coups de téléphone, de SMS ou encore de mails.
Une Protocole d'accord entre l'Etat fédéral, la Communauté flamande, la Communauté française, la Communauté germanophone, la Commission communautaire commune, la Région wallonne et la Commission communautaire française concernant le traitement de données relatives aux vaccinations contre la COVID-19 a été publié au Moniteur le 11 février 2021
Un code par personne
Concrètement, « toute personne séjournant sur le territoire belge recevra un code aléatoire. La sélection d'une personne se fera sur la base des informations provenant du Registre national ou des registres Banque Carrefour si elle intervient sur la base de critères d'âge. Par contre, elle se fera par les organismes assureurs et/ou le médecin traitant de la personne concernée si elle intervient sur la base de l'état de santé de la personne concernée. » Peut-on lire dans le texte du Moniteur.
Code activé par le généraliste ou le spécialiste
Pour Jacques de Toeuf de l’Absym, « c’est une bonne nouvelle. On était préoccupé depuis 15 jours par ce débat sur le DMG. Il n’était pas normal que les généralistes qui ne font pas de DMG soient stigmatisés. Il fallait changer cela. »
Le texte a donc été adapté : « Évidemment le terme « médecin traitant » n’a pas d’existence légale : cela peut être un généraliste ou un spécialiste. C’est une notion de bon sens. Concrètement, c’est le médecin traitant de la personne concernée qui va dire si la personne entre dans les catégories ou pas. »
Sur le terrain, il existe encore de nombreux patients à risque qui n’ont pas de médecin généraliste. « Si les patients n’ont pas de médecin généraliste, cela peut être un cardiologue ou un autre spécialiste. Il ne faut pas oublier que de nombreux patients aujourd’hui en Belgique ne sont suivis que par des spécialistes pour des maladies comme le diabète ou les dialyses. C’est la réalité de terrain. »
Assaillis par les appels
Une fois que cette procédure sera en place, on peut craindre que les téléphones chauffent dans les cabinets : «Les médecins traitants risquent en effet être assaillis de coups de fils de leurs patients demandant d'activer leur code pour qu'il soit prioritaire dans la vaccination...voire pourquoi ils n’ont pas encore reçu le code. »
Concrètement, le patient va recevoir le code via la commune.
L’enregistrement des données
Les vaccinations contre la COVID-19 qui sont administrées sur le territoire belge sont enregistrées dans Vaccinnet par la personne qui a administré le vaccin ou par la personne sous la surveillance de laquelle la vaccination a lieu. Le texte précise : « Un délégué peut également être désigné par la personne qui a administré le vaccin pour réaliser l'enregistrement dans Vaccinnet. »
D'un commun accord, les entités fédérées compétentes peuvent rendre obligatoire l'enregistrement des vaccinations au sein d'une autre base de données commune.
« Le traitement des données relatifs à la vaccination, poursuit notamment des finalités de : prestation de soins de santé et de traitements, de pharmacovigilance des vaccins contre la COVID-19, de traçabilité des vaccins contre la COVID-19 afin d'assurer le suivi des "rapid alerts de vigilance" et " rapid alerts de qualité", d’exécution du suivi et de la surveillance post-autorisation des vaccins... » précise encore le texte du Moniteur
Ces données sont conservées pendant 30 ans à compter de la date de vaccination contre la COVID-19 et en tout cas pendant un an au moins après le décès de la personne qui a reçu le vaccin.
> Lire l'intégralité du protocole d'accord paru au Moniteur Belge
Lire aussi:
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> Vaccination covid: qu’attend-on des MG dans l’identification des patients à risque ?
> Données personnelles de vaccination: l'APD rend un avis très critique
Assez terrifiant.Le MG n'a rien à faire sauf joindre l'accord du patient au transfert de données. Le nouveau logiciel parcourt le DMI, extrait les diagnostic (algorithmes), en déduit l'appartenance au groupe prioritaire pour le vaccin, et balance cela à?Sciensano ou autre agence
— jacques de Toeuf (@j_detoeuf) February 12, 2021
Donc le mg a une action à effectuer. Il suffit de ne pas le faire.
— Bertrand Camus (@DrCamusB) February 12, 2021
Et voilà....ce jour,careconnect de corilus informe que 4 “requêtes de diagnostic ” vont être ajoutées dès lundi dans mon logiciel!la société corilus a été briefée,informée et a déjà ajusté son logiciel pendant que ses utilisateurs sont laissés dans la plus grande ignorance!
— scarlettbobo (@DrMagheS) February 12, 2021
Derniers commentaires
Jean-Pierre CHRISTIAENS
25 février 2021là ce sera "NIETT" ! et aucune réaction de l'ordre des médecins ???
Laure Gilis
16 février 2021faudra expliquer aux spécialistes comment faire pour activer ce code s'ils n'ont pas de DMI ?????