"Si on veut la campagne de vaccination la plus efficace possible, il faut anticiper", et faire rapidement entrer en piste les médecins généralistes et la médecine du travail, estime la députée régionale MR Rachel Sobry, mardi, au terme d'une réunion de la commission Santé du parlement wallon durant laquelle la question de la vaccination a monopolisé une bonne partie des débats.
"Depuis des mois, nous plaidons pour impliquer les médecins généralistes dans la vaccination. Nous les avons rencontrés virtuellement et en avons discuté. Ils ne demandent qu'à être inclus" dans la campagne de vaccination, explique la députée libérale .
"Ce sont eux qui connaissent le mieux leurs patients et à ce titre, ils peuvent contribuer à renforcer l'adhésion aux vaccins, en expliquant, en répondant aux questions, en rassurant. Chaque année, en quelques mois, ils vaccinent un Belge sur cinq contre la grippe", ajoute-t-elle.
Plutôt que des vaccinations à la chaine dans des grands centres, le MR propose donc "de s'appuyer sur ce tissu social qui existe et qui est prêt", à l'instar de ce qui se fait en France où les médecins généralistes, avec le support des pharmacies qui les approvisionnent en vaccins, ont déjà pu sélectionner leurs premiers patients parmi les plus vulnérables.
Parallèlement, les libéraux souhaitent également intégrer la médecine du travail pour vacciner au sein des entreprises, avec une priorité accordée aux travailleurs de plus de 50 ans avec comorbidités.
"Cette piste n'est jusqu'à présent pas retenue chez nous sans qu'on comprenne exactement pourquoi. Il nous a été répondu qu'il fallait veiller à respecter la volonté des salariés de se faire vacciner ou non, et veiller à la non-discrimination par rapport à ce choix. C'est évident, mais c'est un débat qui ne se pose pas", la médecine du travail pouvant vacciner dans le strict respect des règles déontologiques liées au consentement des personnes, au secret médical et à la confidentialité des vaccinations vis-à-vis de l'employeur. "C'est déjà ce qui se fait chaque année pour la vaccination contre la grippe", so uligne encore Rachel Sobry.
Selon cette dernière, "nous devons oser sortir du 'tout va bien' et admettre que la vaccination a démarré de manière poussive, particulièrement en Wallonie et à Bruxelles. Aujourd'hui, alors que des centaines de milliers de doses sont stockées dans les frigos, les différents ministres de la Santé semblent tout de même se diriger vers un reset de l'organisation", une réinitialisation également poussée par la volte-face du Conseil supérieur de la Santé qui vient d'autoriser l'administration du vaccin AstraZeneca aux plus de 55 ans.
"Dans les semaines à venir, nous devons accélérer. Et si on veut une campagne de vaccination la plus efficace possible, c'est aujourd'hui que nous devons anticiper pour que tout soit réellement prêt quand les vaccins arriveront en grand nombre", conclut la députée régionale MR.
On est déjà en piste
— Nathalie Schirvel ???????? (@NatSchirvel) March 2, 2021
On vaccine dans les MRS et les hôpitaux.
On est impliqués dans la vaccination des secteurs essentiels puis de toutes les entreprises.#connaitresesdossiers
La vaccination en entreprise n’est absolument pas à l’ordre du jour en Wallonie, et les généralistes ne sont pas prévus au programme de la vaccination du grand public. Je parle dans mon développement d’anticiper cette vaccination et plaide pour qu’on avance vers ces solutions.
— Rachel Sobry (@SobryRachel) March 2, 2021
Mais vous vous rendez compte du travail nécessaire pour identifier les personnes à risque dans les entreprises?
— Nathalie Schirvel ???????? (@NatSchirvel) March 2, 2021
Pour la grippe on part sur de la déclaration sur honneur puis contrôle sur dossier. C'est un travail titanesque qu'on a pas le temps s'assurer en plus de nos missions