© Parlement bruxellois
Le Parlement bruxellois a approuvé vendredi deux décrets et ordonnances conjoints de la Commission communautaire française (Cocof) et de la Commission communautaire commune (Cocom). Le MR, la N-VA et le Vlaams Belang ont voté contre, tandis que le reste de l'opposition s'est abstenu. Le premier texte donne le feu vert au Plans Social Santé Intégré (PSSI), le second offre un cadre légal pour l'organisation du secteur ambulatoire et des soins de première ligne dans la région de Bruxelles.
Le PSSI constitue un cadre de référence pour les acteurs bruxellois du bien-être et de la santé, qu'ils travaillent en ambulatoire ou en résidentiel, indépendamment du secteur. Il vise à harmoniser les politiques, à les rendre plus cohérentes, accessibles et efficaces, à les évaluer et à permettre une programmation des services sur une base territoriale et une gestion globale.
Le second texte établit les bases d'une division territoriale formelle de la région en quartiers de bien-être et de santé et en zones d'aide et de soins. Les quartiers de bien-être et de santé comptent moins de 30 000 habitants et respectent les frontières communales. Les zones comptent moins de 350 000 habitants. Sur cette base, il y aurait 55 quartiers et 5 zones dans la région.
Cette division territoriale aide à organiser les soins et l'aide de première ligne et le secteur ambulatoire. Elle doit servir de base pour l'analyse statistique et qualitative de l'offre et de la demande de services et contribuer à une programmation plus détaillée de l'offre de services reconnus. Bien que des réseaux et des partenariats interdisciplinaires existent déjà, ils ne couvrent pas tous les quartiers ou tous les besoins, et parfois plusieurs réseaux se chevauchent dans la même zone, selon le ministre Alain Maron.
Le ministre souhaite renforcer la collaboration entre le CCG, la Cocof et les CPAS via des «contrats locaux social-santé (CLSS)». À long terme, l'objectif est que chaque quartier dispose d'un CLSS basé sur les besoins identifiés localement, traduits en un plan d'action soutenu par tous les acteurs du bien-être et de la santé du quartier, et piloté par les coordinations sociales des CPAS. À ce jour, 18 CLSS ont déjà été lancés. Ces quartiers ont été sélectionnés sur la base de la vulnérabilité sociale et des critères de santé.
Un modèle trop lourd
La N-VA soutient une meilleure coordination dans la politique de santé et de bien-être. "C'est même très urgent, compte tenu des énormes problèmes sociaux à Bruxelles", a déclaré Gilles Verstraeten lors du débat en plénière. Cependant, il craint que le ministre Maron n'ait voulu trop en faire d'un coup, soit allé trop loin, se soit perdu dans les détails, et ait ainsi mis en place avec cette ordonnance un modèle trop théorique et lourd, avec de nombreux niveaux et parties mobiles.
"Le mot d'ordre aurait dû être : gardez-le léger, gardez-le simple : mettez rapidement en place une structure simple, un nombre limité de zones de première ligne pour Bruxelles, chacune avec un conseil de soins sur le modèle de la Flandre, et commencez à travailler immédiatement. Cependant, le modèle bruxellois est ultra-complexe, avec un panel de citoyens, des conseils consultatifs, 5 zones, 55 quartiers à délimiter, des antennes et que sais-je encore...", a ajouté Verstraeten. "Le faire fonctionner prendra toute une législature, nécessitera de nombreux décrets d'exécution, et consommera beaucoup d'argent et d'énergie, sans pour autant avoir pris une seule décision politique qui améliore réellement la vie des Bruxellois", a conclu le membre de la N-VA.
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Charles KARIGER
18 décembre 2023Et Bruxelles aura ainsi un système de santé intégré, global, accessible, transversal, continu, holistique, circulaire, durable et participatif !
Nè ! En dat in â kas !