La haute école PXL, l’hôpital Jessa d’Hasselt et la Mutualité Chrétienne flamande ont développé un jeu vidéo sur tablette pour préparer les enfants et leurs parents à un séjour à l’hôpital. Baptisé “HospiAvontuur”, ce programme destiné aux 4 à 7 ans vise notamment à apaiser les angoisses avant une opération et est proposé à titre entièrement gratuit.
La perspective d’une hospitalisation est souvent très stressante, en particulier pour les enfants, qui ne savent pas toujours très bien ce qui les attend et se posent donc une foule de questions. Ce jeu a pour but d’informer les 4 à 7 ans d’une manière à la fois passionnante et conforme à la réalité.
“Au service de pédiatrie, nous savons combien une bonne préparation des jeunes patients est importante. Nous cherchons donc sans cesse de nouveaux moyens de les préparer et de les soutenir en tenant compte de l’univers et des spécificités de chacun”, explique Leen Coremans, spécialiste en orthopédagogie à l’hôpital Jessa.
Les enfants ont la possibilité de tester le jeu à la maison avec leurs parents ou d’autres adultes, ce qui leur permettra de découvrir en jouant le déroulement d’une hospitalisation et d’une opération sous anesthésie générale. Le jeu comporte plusieurs niveaux, de la préparation des valises à la sortie d’hôpital. “Nous leur lançons le défi de faire de leur hospitalisation une aventure. Si un jeu amusant et bien reconnaissable peut apaiser leurs angoisses et leur stress face à un séjour en clinique, c’est tout bénéfice pour leur bien-être psychologique et pour celui de leurs parents… et c’est évidemment quelque chose qui nous tient beaucoup à cœur en tant que mutuelle”, explique Lizy Cosemans, directrice de la MC.
En 2017 a également été lancé une étude d’efficacité au travers de laquelle les chercheurs de PXL et de Jessa ont cherché à déterminer si un jeu vidéo pouvait être une alternative efficace aux médicaments (comme le Midazolam) que les enfants prennent pour limiter l’anxiété avant une hospitalisation… et les premiers résultats, encore provisoires, donnent à penser que les petits patients ne présentent en tout cas pas plus d’angoisses préopératoires ou de comportements négatifs après l’intervention. “Il est très important qu’ils ne soient pas angoissés lors de la mise sous narcose, sous peine de se réveiller angoissés après l’intervention”, souligne l’ORL Katrien Ketelslagers. “Cette peur peut en outre persister extrêmement longtemps par la suite, parfois même jusqu’à l’âge adulte… sans compter que plus l’angoisse préopératoire est marquée, plus la perception de la douleur sera importante”, ajoute l’anesthésiste Björn Stessel.
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