La surveillance virale est essentielle pour les patients infectés par le VIH. D’une part, elle permet une adaptation du traitement et, d’autre part, elle permet de prévenir la progression et la transmission du virus. Or cela peut constituer une charge importante pour les patients. Des chercheurs de Harvard (Boston, MA, USA) ont voulu concevoir un outil simple, efficace et peu onéreux rendant la détection du virus possible sans recourir à la PCR. Cela serait utile pour les pays en développement, mais aussi pour certaines populations chez nous qui ne désirent pas ou qui ne peuvent pas aller à l’hôpital.
Les chercheurs ont mis au point, grâce aux nanotechnologies, une micropuce, un téléphone cellulaire et une pièce imprimée en 3D, une plateforme de détection du virus grâce à une seule goutte de sang. Le principe est basé sur la confection de nanomoteurs qui réagissent à la présence du virus.
Les mouvements de ces nanobilles sont détectables par téléphone. Les chercheurs ont voulu savoir quelle était la précision de détection du VIH en évaluant la spécificité et la sensibilité de ce test par rapport au test classique.
Il s’avère que la sensibilité est de 94,6% avec un seuil de particules virales de 1.000 par millilitre et la spécificité est de 99,1%. On pourrait reprocher que les nanotechnologies faisant appel à des matériaux nobles sont coûteuses. Cependant, ici, malgré l’usage d’or et de platine, l’ensemble du matériel (hors téléphone) revient à 5$ US par test.
Les chercheurs estiment qu’il s’agit donc d’une nouvelle méthode de détection des infections aiguës, qui réduirait le risque de transmission du virus et qui pourrait également être utilisée pour détecter un échec thérapeutique précoce.
> DNA engineered micromotors powered by metal nanoparticles for motion based cellphone diagnostics
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Jean-Marie POFFE
27 novembre 2018Waouh véritablement une révolution dans le suivi des patients pour autant que cela fonctionne...