Cela a été confirmé en Comité de l’assurance : la prescription électronique de médicaments en ambulatoire deviendra bien obligatoire le 1er janvier 2020. Il y a des exceptions légales, auxquelles s’ajoutent des cas de force majeure justifiant qu’on ressorte les ordonnances papier.
L’Inami les détaille dans un « protocole de secours » La dématérialisation complète des prescriptions de soins (prévue en juin 2019) entrera également en vigueur début janvier 2020.
Les exemptions qui jouaient déjà sont maintenues. D’une part, l’obligation ne s’applique pas quand la prescription est rédigée hors du cabinet, par exemple en visite à domicile ou dans un home. D’autre part, la valse-hésitation autour de l’âge à atteindre - 62, 64 ans ? - pour ne pas devoir basculer vers le digital n’aura pas duré : l’arrêté d’exécution mentionne, comme envisagé par le cabinet De Block, que la dispense concerne les médecins ayant atteint les 64 ans au 1er janvier 2020.
L’obligation cédera en outre face à des cas de force majeure rendant impraticable la voie électronique. L’Inami a publié, début de semaine, un « protocole de secours pour les prescripteurs » qui cerne ces situations.
La première d’entre elles est le « besoin incontestable d’aide médicale urgente », alors que le prescripteur est, à ce moment-là, coupé d’accès à un logiciel ou un système informatique qui lui permettrait d’émettre une e-prescription. Puis vient le cas où il ne peut pratiquer sa double authentification (sur base du certificat eHealth et de sa carte eID ou d’istme). Si ça coince du côté de l’eID ou d’itsme, « le prescripteur peut s’authentifier avec le mot de passe de son certificat (procédure dite de ‘fall back’) », explique l’Inami. Si ça coince du côté du certificat, il est prié de contacter la plateforme eHealth. Si malgré tout les problèmes techniques persistent, il peut exceptionnellement prescrire sur papier.
Troisième type d’impossibilité listée : le patient sans NISS ou numéro bis (un nouveau-né belge, un patient étranger sans moyen d’identification belge, un touriste, un réfugié… ). Et enfin arrive la grande famille de couacs qui a déjà passablement agacé les professionnels, e.a. cet été : les dysfonctionnements plus que passagers (le protocole parle de « problèmes techniques persistants » et d’ « indisponibilité persistante des services de base d’eHealth »). L’Inami rappelle l’ordre à suivre dans le recours aux helpdesks:
1/ le fournisseur du DMI,
2/ le point de contact eHealth, 02/788 51 55,https://www.ehealth.fgov.be/ehealthplatform/fr/contact.
Le protocole de secours survole encore quelques cas particuliers, comme les prescriptions pour le personnel de la Défense et de la Police fédérale, le prescripteur étranger exerçant en Belgique ou la prescription destinée à être exécutée hors frontières.
Par ailleurs, le site de recip-e annonce que « la dématérialisation complète des prescriptions de soins (prévue en juin 2019) entrera en vigueur début janvier 2020 ». Le report doit permettre, lit-on, « de stabiliser définitivement les plateformes de services concernées ».
> Plus d'infos sur le site de l'INAMI
Derniers commentaires
Jean LANSMANNE
06 mars 2019Un pas de plus vers la déshumanisation ...
Thierry MARCHAL
22 novembre 2018Va-t-on une fois de plus se laisser faire en croisant les bras ?!
J'avais annoncé en février 2017 le départ de 7 confrère de notre rôle de garde si l'obligation d'e-recipe était maintenue. 4 ont cessé depuis leurs activités, les 3 autres se tâtent et cette nouvelle date du 1/1/20 risque bien de les décider. Et tandis que la ministre pousse dehors les généralistes plus anciens, elle resserre le contingentement des étudiants alors que nombre de régions sont en pénurie. Quelle sera l'étape suivante ? On va engager des médecins d'Europe de l'Est ? ... et des fonctionnaires pour vérifier que les ordonnances-papiers ont bien été rédigées en visite et pas au cabinet ? Tiens le dernier scoop : pour permettre aux patients de vérifier la teneur de l'ordonnance, comme elle est virtuelle, un logiciel leur permettra de vérifier sur le cloud si elle est exacte ... au prix d'un recyclage informatique des nos petits vieux à domicile ?
Ce monde devient fou.
Dr Th Marchal
Jacques HENNEBERT
21 novembre 2018De l'audace toujours de l'audace encore de l'audace.
C'est ce que Danton a dit avant d'être guillotiné.
Mais nous allons faire le contraire de Danton.
regardez "les gilets jaunes" et vous verrez la suite.
Notre pseudo-démocratie va payer très cher, plus cher qu'en mai 1968.
Eric COUPIN
21 novembre 2018Très peu pratique , cher et encombrant si pas de PC dans certaines polycliniques
Nombreux bugs déjà à l'hôpital!
Pour ma part,je demeure septique.
Jacques HENNEBERT
20 novembre 2018? Encore très nébuleux.
Dominique DELUNE
20 novembre 2018Tenant compte qu'une prescription "électronique" se fait UNIQUEMENT sur / à partir d'1 Ordinateur avec le Programme Médical "ad Hoc" , que nous payons TRES cher (je devrai payer 2.600E début Janvier 2019 pour le transfert de mon Programme Médical "Le Généraliste" vers Care Connect de Corilus + le Payement annuel du "support") , chaque année ,
(et avec 1 Imprimante) (L'INAMI pour "Aide à la Médecine Générale ET Prime Informatique , nous accorde très chichement 1.500 E par An)
Tenant compte qu'en Visites à Domicile "= en ambulatoire , on n'a PAS (nécessairement) d'Ordinateur avec soi - on est déjà assez chargé comme cela avec notre mallette médicale
Tenant compte que plusieurs confrères âgés n'ont PAS d'Ordinateur - doivent ils s'arrêter de travailler = ce qui aggravera la Pénurie dans certaines zones , que ceux qui ont 1 Ordinateur ont parfois uniquement 1 PC "Fixe" et PAS 1 PC portable
Comment notre Ministre va nous imposer de faire des Ordonnances Electroniques en Ambulatoire ?
Son "génie" va trouver 1 "solution magique" (àa m'étonnerait) ? Elle va nous offrir 1 PC portable à TOUS les médecins ?
Est-ce que Maggie y a réfléchi , ne fut-ce que quelques secondes ?
PS/ de toute façon pour la prescription de Phytothérapie , d'Huiles Essentielles , de traitement Homéopathique là l'INAMI et notre Ministre n'en n'a rien à Cirer !) , et peut-être même de Magistrale , il faudra bien continuer à faire des Ordonnances "classique"
PS/ Pour les Prochaines Election de 2019 il faudra qu'on pense à remercier nos Gouvernants , non ?
L'e-prescription obligatoire de médicaments et de soins reportée en 2020 avec exceptions légales
Cela a été confirmé en Comité de l’assurance: la prescription électronique de médicaments en ambulatoire deviendra bien obligatoire le 1er janvier 2020. La dématérialisation complète des prescriptions de soins (prévue en juin 2019) entrera également en vigueur début janvier 2020.