«En matière de prescription, il est inconcevable qu’on nous impose de procéder électroniquement avec impression de preuve lors des visites», indique Marcel Bauval, vice-président du GBO. «De plus, nous avons toujours réclamé qu’on synchronise l’obligation de passer par recip-e avec celle de passer au DMI.» Lundi, au comité de l’assurance, les médecins ont appris un report de l’obligation, non à cette échéance demandée, mais à mai prochain.
«Nous nous sommes toujours opposés à l’idée de devoir faire des prescriptions non dématérialisées lors de nos visites à domicile [il reste toujours l’obligation de sortir la ‘preuve’ d’e-prescription sur papier, ndlr]», développe le Dr Bauval qui ironise sur une piste apparemment lancée par le cabinet: une imprimante Bluetooth. «C’est niet chez nous – et sur tous les bancs d’ailleurs.» De plus, le vice-président du GBO rappelle avoir protesté «depuis toujours contre l’obligation d’employer recip-e avant celle de basculer vers le dossier informatisé, comme négocié, au 1er janvier 2021. C’est incohérent, il faut synchroniser. Le Cartel sera intransigeant à ce sujet.»
La note passée lundi au comité de l’assurance de l’Inami fait un pas, certes limité, dans le sens d’un report: la «généralisation» (c’est le terme employé plutôt qu’obligation) est postposée à mai. La confirmation formelle devrait intervenir début décembre. Il est vrai que de multiples voix s’étaient élevées pour dire que la date butoir du 1er janvier était tout bonnement irréaliste. L’avenir dira si quatre petits mois de temporisation changeront significativement la situation.
Le document prévoit également des circonstances où l’on peut déroger à l’e-prescription, relate Marcel Bauval. «C’est assez flou, ces exceptions, mais on en retient qu’il existe une certaine marge de manœuvre. La ministre elle-même avait répondu, quand je l’avais interrogée à ce sujet lors de sa venue en médico-mut, qu’elle admettrait des tolérances pour les confrères âgés. C’est un point que nous défendrons avec vigueur.» Son complice président du Cartel/ASGB, Reinier Hueting, renchérit: «en ce qui nous concerne, l’argument de la mise à disposition d’outils comme PARIS pour les médecins plus âgés non informatisés qui ont toujours une pratique, cela ne tient pas».
De son côté, l’ABSyM a fait savoir, par communiqué, qu’elle «a tout mis en œuvre» pour éviter que l’emploi de PARIS – donc, pour mémoire, ce système pour les prescripteurs sporadiques annoncé pour le 1er décembre 2017 – suppose un certificat eHealth. «Le deal était en effet qu’un simple programme web et l’eID du médecin suffiraient», indique Marc Moens, le président du syndicat. L’ABSyM dit avoir reçu de Frank Robben, administrateur général de la plate-forme eHealth, et de Jo de Cock, administrateur général de l’Inami, la garantie que PARIS ne serait pas couplé au certificat eHealth (lire détails par ailleurs sur ce site).
Derniers commentaires
François NAERT
19 novembre 2017J'ai 57 ans . Je ne vois pas ce que la prescription électronique apporterait de plus dans ma pratique. Au contraire ce ne serait qu' un supplément de soucis,de perte d'argent et surtout de temps !! dans notre profession si prenante où l'on court après le temps !!
Je souhaite qu'on laisse le libre choix aux médecins !!! Je connais beaucoup de confrères qui partagent ce point de vue.
Dr Naert
Bruno LULLING
17 novembre 2017enfin une bonne nouvelle!
Jacques MAIRESSE
17 novembre 2017Je m'oppose à l'obligation de la prescription informatisée, que l'on laisse le choix aux médecins.
Bruno LULLING
16 novembre 2017Enfin une bonne nouvelle!!