Le principe de neutraliser le critère portant sur le schéma de médication, dans la liste des conditions d’emploi minimum des services d’e-santé permettant de prétendre à la « prime de pratique intégrée », a été accepté par la médico-mut, rapporte Marcel Bauval, vice-président du GBO.
Dans sa lettre à la médico-mut où il tirait le signal d’alarme quant à l’érosion des moyens des syndicats, le Cartel (auquel appartient le GBO) évoquait également la nécessaire adaptation de la liste de paramètres à respecter pour obtenir la prime 2018 de soutien à la pratique et à l’utilisation des services e-Health.
Pour mémoire, outre le fait d’employer un DMI labélisé, le MG doit, pour un seuil déterminé de patients ou d’actes, avoir prescrit via Recip-e, recouru aux services de MyCareNet (tels le chapitre IV électronique, la gestion électronique des honoraires du DMG ou eFact), enregistré des consentements sur la plate-forme e-Health, etc. Cette énumération comprend également le fait d’avoir « créé ou adapté au moins 5 schémas de médication au cours du 2e semestre de l’année ».
« Ce critère n’a pas pu être réalisé côté wallon », explique Marcel Bauval, « car il n’était pas faisable techniquement. L’an dernier, certains logiciels n’étaient pas encore capables d’émettre le schéma vers le hub régional, par exemple. Du côté flamand, cela fonctionnait davantage, mais pas totalement non plus. Dès lors, puisque se plier à ce critère n’était pas possible pour tous les MG, il était logique qu’il soit neutralisé. »
Le principe a été accepté par la médico-mut, lundi soir. « Il faudra à présent repenser l’échelle de rétribution. [la prime est graduée : elle oscille entre 3.500 et 6.000 € en fonction du nombre de paramètres rencontrés]. On va donc ‘descendre d’un cran’, réduire d’une unité ce qui est exigé des MG. »
Pour rappel, les MG pourront réclamer leur prime 2018 à partir de juillet 2019.