Une nouvelle enquête du eHealth Monitor menée aux Pays-Bas met en évidence le manque de connaissances en matière technologique des médecins et des patients et dénonce un effet inhibiteur sur l'émergence des applications de soins numériques.
Alors qu’en Belgique la question de l’implémentation de la technologie dans les soins de santé fait débat et que de nombreux médecins restent réticents, aux Pays-Bas, le eHealth Monitor 2017 de Nictiz et le NIVEL dévoilent une nouvelle enquête sur la thématique pour la cinquième année.
Les résultats du eHealth Monitor 2017 mettent en évidence notamment les avantages de ces technologies dans le cadre des maladies chroniques pour le médecin et le patient: connaissance plus rapide des données sur les médicaments et plus grande implication dans le traitement.
Les médecins et les infirmières y voient également l’avantage des applications numériques dans les soins aux personnes âgées pour effectuer la vérification des traitements médicamenteux. Cela permet en effet à un deuxième professionnel de la santé de vérifier à distance si le dosage administré est le bon. L’étude montre aussi que 49% des spécialistes aimeraient recevoir un aperçu des données du patient (médication en cours...) via une application lorsqu’il est admis dans une structure de soins.
L’étude démontre aussi que le manque de connaissances en matière technologique des médecins et des patients a un effet inhibiteur sur l'émergence des applications de soins numériques. «Il y a de plus en plus d'applications disponibles, mais leur utilisation est encore à la traîne. En ce qui concerne la consultation à distance, il y a un manque de clarté parmi les spécialistes médicaux concernant l'utilisation, les remboursements, les règles et les lignes directrices», dénonce l’étude.
Au quotidien, cette enquête montre également que la plupart des médecins considèrent le contact en ligne avec le patient comme un bon ajout à d'autres formes de contact. «Près de la moitié souhaite utiliser cet échange numérique, mais ils indiquent que cela est décevant dans la pratique. Ils ont également peur que le contact devient moins personnel. Une fois le contact numérique établi, les médecins et les patients semblent être plus positifs», peut-on lire au fil des résultats.
A noter que 48% des médecins généralistes sont intéressés par l’utilisation de la télésurveillance chez les patients diabétiques. Les commanditaires de l’enquête font un certain nombre de recommandations et trouvent notamment très important que les développeurs de logiciels et les fournisseurs de soins de santé impliquent plus les utilisateurs finaux dans le développement des programmes et leur utilisation.