Examen d'entrée en médecine: la Fef conteste la méthode d'évaluation "inadaptée et inégale"

Les résultats de l'examen d'entrée en médecine de 2022 ont fait bondir la Fédération des étudiants francophones (Fef), qui dénonce depuis longtemps l'instauration d'un filtre à l'entrée de ces études alors qu'une "pénurie dramatique de médecins" sévit dans le pays, selon elle. "L'incohérence de se voir refuser un accès à une formation dont la population a cruellement besoin est incompréhensible pour les étudiants", s'offusque la fédération dans un communiqué.

Pour la Fef, restreindre le nombre d'étudiants n'a pas de sens alors qu'actuellement, "il faut parfois attendre des mois pour avoir un rendez-vous chez certains spécialistes et obtenir les soins dont on a désespérément besoin".

La fédération étudiante conteste également la méthode d'évaluation, via des questionnaires à choix multiples, "inadaptée et inégale", qui "discrimine d'autant plus les candidats provenant d'un milieu socio-économique défavorisé". Elle partage plusieurs témoignages de candidats malheureux, expliquant notamment ne pas avoir pu s'offrir de cours particuliers ou leur difficulté à répondre à des QCM à points négatifs, "du jamais vu pour des étudiants sortant de secondaire".

L'organisation étudiante dénonce également le choix d'un concours pour la sélection de l'an prochain, jugeant que cette méthode "repose sur un calcul de la Commission de planification (de l'offre médicale, qui évalue les futurs besoins en termes de médecins et dentistes notamment, NDLR) qui n'anticipe pas la dégradation de la pénurie". Pour la Fef, "les systèmes de concours et de quota doivent être abandonnés afin de garantir des soins de santé aptes à répondre aux besoins des citoyens".

Lire aussi: Etude de médecine : 749 lauréats sur 7882 candidats en 2022

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Derniers commentaires

  • Francois Planchon

    12 septembre 2022

    J'ai lu attentivement les tests 2021 que la revue a publié : ils dépassent trop souvent le niveau des matières à connaître en fin d'humanités.
    N'oublions pas non plus qu'il y a également différentes options d'humanités (math fortes, sciences fortes, etc...) et qu'il serait absurde que les questions pour chaque branche se basent sur le contenu le plus fort de chaque option...
    Pour rester équitable, les questions doivent cibler le niveau minimum requis toutes sections confondues, et PAS le niveau maximum atteint dans chaque section.
    Par contre les questions de logique et de raisonnement reflètent bien la capacité d'apprendre, pour autant qu'elles restent pragmatiques, réalistes et ne basculent pas dans un jeu de mots.
    Est-il "normal" de poser des questions qui dépassent le niveau officiel des connaissances établies par l'éducation nationale pour accéder à l'université ? A mon sens, c'est anormal... Pour réflexion.

  • Carol Delanaye

    11 septembre 2022

    Bonjour ,je soutiens le sentiment de la FEF ,ce système est un non sens ,il ne sélectionne pas les candidats aptes mais est totalement aléatoire et ne permet pas aux étudiants de répondre aux questions vu les points négatifs en cas d'erreur .C'est le seul examen d'entrée qui fait repasser des matières réussies en juillet et qui n'offre pas de délibé humaine .Ma fille et d'autres amis tout aussi motivés et compétents l'a manqué aux deux sessions sur une cote à 7.11 ,en raisonnement en juillet puis en chimie en août avec une moyenne générale de plus de 12
    No comment ,espérons que chaque étudiant non lauréat puisse rebondir et que les lauréats ne finissent pas en burn out avant la fin de leur 6 ans
    Dr Delanaye Carol

  • Donald Vermer

    09 septembre 2022

    Tout à fait d'accord
    Pourquoi ne pas laisser les universités s'occuper des tests d'entrée en collaboration éventuelle avec des groupes de médecins?
    D Vermer