Nouveau mandat de 4 ans pour Frank Vandenbroucke à la Santé

Frank Vandenbroucke, 69 ans, rempile dans le nouveau gouvernement au poste de vice-Premier et ministre de la Santé publique et des Affaires sociales.

Mais contrairement à 2020, sa présence n'est pas une surprise, Frank Vandenbroucke ayant laissé entendre à plusieurs reprises que son travail sur la santé publique ne pouvait pas être accompli en une seule législature. 

"He's back bitches". Dans un style bien à lui, Conner Rousseau, le président de ce qui s'appelait alors le sp.a, avait annoncé le retour en politique de Frank Vandenbroucke en octobre 2020. Un monde qu'il avait quitté en 2011 pour se consacrer pleinement à la science et à sa carrière académique.

Né à Louvain en 1955, Frank Vandenbroucke a étudié au sein des universités de Louvain et de Cambridge. Député de 1985 à 1996, il préside le SP de 1989 à 1994, année où il succède à Willy Claes comme ministre des Affaires étrangères.

En 1995, il doit démissionner de ce poste, emporté bien malgré lui par la tourmente du scandale Agusta-Dassault, après avoir tenu des propos quelque peu déroutants. M. Vandenbroucke avait alors affirmé lors d'une interview qu'après avoir repris la présidence du parti, il avait voulu "brûler" une somme de plusieurs millions de francs belges qu'il avait découverte dans un coffre, en provenance de pots-de-vin payés par l'avionneur.

En 1996, il démissionne de son siège de député pour étudier à Oxford pendant trois ans. Il revient aux affaires politiques belges en 1999. Dans le gouvernement arc-en-ciel de Guy Verhofstadt, il détient le portefeuille des Affaires sociales et ensuite celui de l'Emploi. Au cours de ce dernier mandat, il s'oppose régulièrement à Laurette Onkelinx, ministre PS, notamment au sujet du contrôle des chômeurs et des chèques-services.

En 2004, il entre dans le gouvernement flamand comme ministre de l'Emploi et de l'Enseignement. Il a notamment imposé d'importantes réformes à l'enseignement flamand qui n'ont pas toujours été bien accueillies.

En 2009, à la surprise générale, il n'est plus retenu par la présidente du sp.a, Caroline Gennez, pour faire partie de la nouvelle équipe du gouvernement flamand dirigé par le CD&V Kris Peeters.

En 2010, il est encore été élu sénateur alors qu'il pousse la liste sp.a. L'année suivante, il décide de quitter la politique. Il n'y reviendra que 9 ans plus tard pour devenir ministre de la Santé. À ce poste, il est en première ligne pour faire face à la crise sanitaire.

À la fin de la législature, Frank Vandenbroucke reprend les compétences de la Coopération au développement et de la Politique des grandes villes de Caroline Gennez, devenue ministre dans le nouveau gouvernement flamand. À ce titre, il doit s'occuper de la guerre au Moyen-Orient et de l'escalade de la violence dans l'est du Congo.

Intransigeant, il refuse de divulguer certains mails de la période Covid et il entre en guerre ouverte avec le distributeur de vaccins Medista, qui a engagé une agence de détectives privés israélienne controversée pour piéger un fonctionnaire du département fédéral de la santé publique.

Au cours de l'été 2023, un "incident physique" l'oppose aussi, durant un kern, au vice-Premier ministre de l'Open VLD, Vincent Van Quickenborne.

Quoi qu'il en soit, le socialiste flamand a clairement répété ces dernières années que son travail en matière de santé publique n'était pas terminé et qu'il tenait à poursuivre son mandat.

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