46 infrastructures hospitalières vont bénéficier de moyens financiers. «Aucun projet légalement recevable n’a été écarté», reconnaît Alda Greoli. De son côté, le ministre du budget Jean-Luc Crucke entend «responsabiliser les hôpitaux».
Sur les 57 hôpitaux et infrastructures psychiatriques en Wallonie vont donc bénéficier de nouveaux moyens financiers: «Je suis particulièrement heureuse que ce dossier ait abouti.» Alda Greoli, ministre de la santé, insiste sur la qualité des soins et la proximité avec l'ensemble des habitants. Avec 2,34 milliards en 5 ans pour 46 hôpitaux. Les projets consistent pour l'essentiel en des investissements dans les bâtiments, dans les parkings, ainsi que les abords. «Sur base de la réalité à venir des réseaux, le plan pourra évidement être adapté. Le plan avalise des briques mais aussi des équipements (couveuses, brancards...)», ajoute la ministre.
Qui paie les 2,3 milliards?
Pour chacun de ces volets, les hôpitaux concernés se voient attribués un prix moyen au mètre carré ainsi qu’un nombre de mètres carrés maximum admissible. Le budget attribué englobe tant le bâti que le matériel et les équipements nécessaires. «La décision prise aujourd'hui permet d'entamer les travaux indispensables sans attendre, en rencontrant nos besoins à long terme dans ce secteur primordial que sont les hôpitaux. Ce premier plan s'inscrit dans un objectif plus global de reconstruction totale du parc hospitalier wallon en 35 ans et il n'en coûtera pas un euro aux patients, même si la couverture des investissements apparaîtra sur leur facture hospitalière.»
'Pour chaque projet la Région apportera 72%, le financement des 28% restant se fera sur fonds propres des hôpitaux et/ou sur la rétrocession des honoraires des médecins" précise t-on au cabinet de là ministre. «Au bout des 5 premières années, la somme maximale à débourser sera de 107 millions par an. Au bout des 35 ans prévus pour la rénovation de l'ensemble des hôpitaux wallons, ce sont 240 millions d'euros par an qui seront à charge de la Région», ajoute Alda Greoli.
Pour rappel, en mars 2018, la ministre de la Santé avait lancé un appel à projets portant sur le premier plan de construction à établir selon les règles du nouveau mécanisme wallon de soutien au financement des infrastructures hospitalières. «Il prévoit de travailler désormais via le prix maximal d’hébergement à la journée d’hospitalisation. Chaque hôpital se voit de la sorte octroyer une capacité de financement public en adéquation avec les prestations réalisées en son sein. Cela permet de s’assurer de la meilleure utilisation possible des deniers publics tout en maintenant un cadre propice à des soins de santé de qualité proposés par des opérateurs responsables, avec des choix opérés sur base de critères objectifs dans un cadre budgétaire soutenable.»
Responsabiliser les hôpitaux
Afin d'éviter tout dérapage, le ministre wallon du Budget, Jean-Luc Crucke a rappelé qu'il avait mis en place «un monitoring budgétaire sérieux, et un rapport sera fait tous les 6 mois au gouvernement. A court terme, il n’y aura pas d'impact parce que peu de dossiers seront déjà lancés en 2019. L’impact pour la Région sera donc lissé dans le temps et aucun emprunt n'est nécessaire. Ce nouveau système est plus responsabilisant pour les hôpitaux (car le risque repose partiellement sur eux)».
Parmi les dossiers attendus, deux ont été recalés: celui du centre neurologique de Fraiture en Condroz parce qu'il dépend à présent du CHU de Liège et «qu'aucun financement n'est prévu pour les hôpitaux universitaires» et celui du Beau Vallon à Saint-Servais à Namur «parce qu'il n'était pas éligible», précise la ministre.
Pertes de lits
A présent, il reste la question centrale: quel sera l'impact de ce plan sur la diminution du nombre de lits? Entre 10 à 15% de pertes de lits selon les premières estimations... mais attention ce chiffre peut fluctuer en fonction des reconditionnements prévus et à prévoir. La ministre s'est montrée prudente sur cette question...
> Lire aussi : Hôpitaux wallons: "des cadeaux électoraux sans garantie de financement", dénonce le PS
@otreppe : #PlanInfra: "Une bonne nouvelle, ms n'oublions pas que les hôp devront encore trouver 30% à financer sur fonds propres" @HavenithDanny @FBurhin @DocWissam @S_Olivier_Mons @stlefebvre @pascal_mertens @FranceDammel @jdmedecin @JdS_SK @Vclaes66 @vliesante @AldaGreoli
— Belgian Association of Hospital Managers (@AbdhBvzd) 1 avril 2019
Et réaliser leur plan dans les 5 ans et penser aux réseaux et trouver les 28% etc...
— François Burhin (@FBurhin) 2 avril 2019
Notre Projet #Renostruction pourra voir le jour grâce au nouveau plan d'#investissment mis en place #hopital #futur #Liege https://t.co/ac9vO2vXpV
— CHR de la Citadelle (@CHRCitadelle) 2 avril 2019
Derniers commentaires
Jacques DE TOEUF
02 avril 2019Je ne sais d'où vient la fake news que les honoraires médicaux financeront les 28% non inclus dans le mécanisme wallon de subsidiation à l'investissement hospitalier. Hors les coûts d'investissement des surfaces de consultation, et des services médicotechniques comme le labo ou la radio, de tels prélèvements sont totalement illégaux, spécifiquement interdits par la loi sur les hôpitaux. Il est urgent de revenir à la légalité, et d'arrêter les hold up sur les honoraires.