La dose moyenne de rayonnement lors d'un examen médical a diminué en dix ans (AFCN)

Si le nombre total d'examens d'imagerie médicale effectués chaque année ne diminue pas, la dose moyenne de rayonnement à laquelle la patientèle est exposée lors d'un tel examen a considérablement baissé en une décennie, indique jeudi l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN).

Depuis 2011, les centres médicaux utilisant des appareils de radiologie doivent fournir régulièrement à l'AFCN un aperçu des doses de rayonnement auxquelles sont exposés les patients qui passent un scanner par exemple, une mammographie ou encore certains examens cardiologiques. Cela concerne environ 400 centres médicaux en Belgique, explique l'agence fédérale. Ces données permettent à l'AFCN de mesurer l'évolution des technologies, qui a notamment pu observer que l'imagerie numérique entraînait des doses de rayonnement plus faibles.

En une décennie, l'AFCN constate que la dose moyenne de rayonnement par examen a diminué. Ainsi, pour les scanners par exemple, qui représentent la moitié des examens pour lesquels des personnes ont été exposées à des rayonnements ionisants, la dose moyenne par examen, s'est réduite de 30 à 55%, en l'espace de 10 ans.

Le nombre d'examens effectués chaque année n'a cependant pas diminué. Comment expliquer dès lors cette baisse ? Elle est due, selon Koen Van Laere, à la tête du service de médecine nucléaire à l'UZ Leuven et président de la Belgian Society of Nuclear Medicine (Belnuc), aux "efforts de l'AFCN pour introduire une limite de dose". Il avance également, dans une vidéo fournie par l'AFCN, le fait de travailler "de plus en plus selon des protocoles internationaux standardisés et grâce à des caméras toujours plus sensibles qui nous permettent d'assurer la même qualité de diagnostic avec moins de radioactivité administrée".

Patrik Aerts, membre de la Belgian Society of Radiology et à la tête du service d'imagerie médicale de l'hôpital OLV à Alost, met aussi en avant, dans cette même vidéo, la formation des médecins, technologues, infirmières qui travaillent quotidiennement avec les appareils d'imagerie médicale. Il explique que les professionnels de l'imagerie médicale appliquent le principe de précaution Alara, pour 'As low as reasonably achievable', soit 'aussi bas que raisonnablement possible'. "Nous tentons d'administrer la plus faible dose possible pour obtenir la meilleure qualité de résultat possible", éclaire-t-il.

"Nous pouvons travailler avec de plus faibles doses de radioactivité en misant sur l'innovation, une meilleure sensibilité et une standardisation internationale", résume M. Van Laere.

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