Dans un article intitulé "Téléconsultation: des dérives inacceptables" le Dr Gilbert Bejjani, secrétaire général de l'Absym, pointait du doigt les maisons médicales qui empocheraient en plus de leur forfait, le bonus du tri téléphonique et de la consultation téléconsultation. Les Fédération des Maisons Médicales ont tenu à réagir et à démentir.
Nous regrettons qu’en ces moments où nous sommes tous solidaires, certains utilisent des propos extrêmes pour alimenter des polémiques injurieuses. L’article dénonce des pratiques de « maisons médicales qui empocheraient en plus de leur forfait, le bonus du tri téléphonique et de la consultation téléconsultation ».
La vérité est bien différente de ce qui est dénoncé.
Le 16 mars 2020, une erreur du comité de l’assurance de l’INAMI dans lequel Les Fédérations de maisons médicales ne siègent pas (contrairement à l’Absym) a été commise au sujet du payement des médecins pour leurs consultations téléphoniques : les maisons médicales ont été intégrées dans le champ d’application de cette mesure alors qu’elles sont déjà financées par le forfait. Cette erreur est certainement due aux innombrables décisions qu’il a fallu prendre au début de la crise du covid-19 et nous en avons été les premiers étonnés étant donné que les maisons médicales revendiquent l’exclusive du forfait sur le financement à l’acte.
Le 7 avril, La correction de cette erreur a été validée à l’unanimité par la commission forfait de l’INAMI dans laquelle siègent les Fédérations de maisons médicales et les mutualités. Les maisons médicales ne perçoivent donc pas d’honoraires supplémentaires pour les consultations effectuées par téléphone des patients inscrits au forfait.
En cette période de crise sanitaire, les maisons médicales s’investissent dans les zones de tri à l’entrée des urgences, elles viennent en aide aux maisons de repos, aux centres d’accueil pour personnes sans-abris, aux patients isolés à domicile... l’esprit d’intelligence collective, de solidarité et de responsabilités en santé publique qui règne en leur sein est remarquable.
Pour rappel, les maisons médicales existent depuis les années 70. Le pays en compte aujourd’hui 250. Les professionnels de la première ligne de soins qui travaillent corps et âmes pour répondre aux besoins de cette crise sanitaire ont été profondément affectés par l’accusation du Secrétaire général de l’Absym.
Fanny Dubois, Secrétaire générale de la Fédération des maisons médicales
Koen De Maeseneir, Directeur Vereniging van Wijkgezondheidscentra
Joris Van Damme, Coordinateur de la Fédération des Pratiques de Première Ligne au Forfait