Les citoyens veulent être davantage impliqués dans les décisions des prestataires de soins et les choix de société qui guident la politique de santé, constatent les Mutualités libres. Face à ce constat, le groupement de cinq mutualités a dressé une liste de 10 priorités pour l'avenir des soins de santé dans son mémorandum en vue des prochaines élections.
Selon les Mutualités libres, la question n'est plus de savoir s'il faut impliquer les citoyens dans la politique de santé, mais comment le faire. Elles préconisent notamment l'organisation de plateformes afin de réunir les citoyens, les prestataires de soins et les économistes de la santé «pour faire les bons choix».
«Nous ne pouvons plus exclure le patient des débats», insiste Xavier Brenez, directeur général de l'Union nationale des Mutualités libres.
Selon le groupement de mutualités, la politique de santé doit refléter les préférences de la population. Dans son mémorandum, elle présente donc 10 priorités pour l'avenir des soins de santé, basées sur l'avis des citoyens exprimé au travers de différentes études et sondages.
Les Mutualités libres insistent entre autres sur l'investissement dans une politique de prévention «ambitieuse et intégrée». Les dépenses en faveur de la prévention atteignent à peine 2,1% des dépenses totales de soins de santé, sous la moyenne européenne de 3%. Or, de tels investissements permettent d'améliorer sensiblement les années de vie en bonne santé, constatent les mutualités. Elles plaident donc notamment pour la réduction de l'impact des assuétudes (alcool, tabac), l'amélioration des couvertures vaccinales et l'augmentation des taux de participation aux programmes de dépistage.
Les autres priorités englobent une meilleure éducation à la santé, l'amélioration de la prise en charge de la santé mentale, la réduction de l'impact de l'environnement ou encore le bien-être des aînés.
Les Mutualités Libres appellent toutes les formations politiques à «démarrer un projet de société qui place le bien-être et la santé de la population comme axe majeur de l'action politique». Elles soulignent l'importance d'une collaboration efficace entre niveaux de pouvoir et des mécanismes financiers en cohérence avec la politique de santé.
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