Peine plus légère pour le généraliste de Tongres qui refusait de porter un masque en consultation

Un médecin généraliste de Tongres a été condamné en appel à trois mois de prison avec sursis et 4.000 euros d'amende. Lors de la deuxième vague corona, elle avait accroché une affiche dans son cabinet, sur laquelle elle annonçait de ne pas porter de masque buccal. La peine est considérablement plus légère que la peine prononcée par le juge de police l'année dernière.

Lors de la première vague du Covid-19, la généraliste avait porté un masque buccal pour ensuite l'enlever. Sur une affiche, qu'elle avait accrochée dans sa salle d'attente lors de la deuxième vague corona, elle indiquait que le virus n'était "pas un virus tueur", que "la peur rendait les gens malades", "les mesures prises n'avaient aucun effet démontrable" et "le virus ne disparaîtra jamais". Elle a également écrit que le système immunitaire offrait une protection suffisante et que les masques buccaux étaient nocifs.

Parce qu'elle n'a pas voulu retirer l'affiche, un règlement amiable de 750 euros lui a été proposé. Refusant l'arrangement à l'amiable, elle a dû comparaître devant le juge de police de Tongres. Il l'a condamnée à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende ou 90 jours de prison supplémentaires. Le médecin a fait appel.

Lors de l'appel contre la décision antérieure, la MG a répété que les mesures contre le covid étaient disproportionnées. "Lors de la première vague, je portais toujours un masque FFP2. Mais à partir de la deuxième vague, ce masque a limité mon apport en oxygène et ma communication avec mes patients. Ma propre immunité a également pris du retard, car je ne pouvais pas tomber malade. J'ai eu le covid trois fois et je peux maintenant le supporter. C'est grâce à mon immunité. C'est mon droit de développer une immunité contre le coronavirus », a déclaré le médecin.

Le médecin généraliste a également affirmé qu'il n'y avait aucun décès lié au covid parmi ses patients. Cependant, selon le nouveau jugement, cet argument est faux. Après tout, le médecin généraliste n'a "aucune idée de qui elle a infecté, comment elle a mis ses patients ainsi que leurs familles et collègues en contact avec le virus et quelles en ont été les conséquences", indique le verdict. De plus, selon les trois juges, elle ne peut se prévaloir de sa liberté thérapeutique pour renforcer son immunité.

Le médecin généraliste avait par contre raison sur un point : le juge de police a mal interprété les peines et amendes imposées par la loi. Par conséquent, sa peine a été réduite.

Lire aussi: Le médecin de Tongres qui ne portait pas de masque dans son cabinet réclame l’acquittement

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.