La réorganisation de la garde autour de Verviers, amorcée début 2015, se poursuit. Elle repose sur 8 PMG. Nouveauté: un tri 1733 assuré par le centre 112 d’Arlon couvrira bientôt la population francophone de l’arrondissement. Par ailleurs, les MG locaux comptent sensibiliser celle-ci à l’avènement d’une «médecine 2.0», marquée par l'apparition de nouveaux outils.
En mars 2015, l’Agef, l’association des MG de l’Est francophone, réformait sa garde avec un système élaboré et original: des postes satellites diurnes couplés à des PMG jouant les prolongations nocturnes pour couvrir la partie francophone de l’arrondissement de Verviers. Deux ans plus tard, les confrères germanophones s’arrimaient au projet pour compléter cette couverture. Deux postes supplémentaires voyaient le jour, à Saint-Vith et Eupen.
L’asbl GEF-DG («Garde de l’Est Francophone – Deutschsprachige Gemeinschaft») gère désormais 8 postes (Welkenraedt, Verviers, Spa, Malmedy, Stavelot, Grand-Halleux [près de Vielsalm], Eupen et Saint-Vith), regroupe 350 MG, emploie quasi 20 personnes et soigne 15.000 patients annuellement, dont +/- 15% en tiers-payant. Le principe de réduire le nombre de postes ouverts en soirée et la nuit est toujours d’actualité. L’Agef ne cache pas que la demande chute après 20h. En 2018, elle a relevé une activité «inférieure à 10 contacts en moyenne par nuit pour l’ensemble des MG de garde (5,6 contacts à Verviers, 2,59 à Stavelot et 1,44 à St.Vith)».
Aujourd’hui, l’Agef signale qu’un ingrédient sur lequel elle tablait dès le départ entre plus complètement dans la recette: le 1733. Depuis 2015, il y avait déjà orientation du patient, par le robot, vers le secrétariat du MG de garde sur base de son code postal. Fin 2018 a débuté le passage vers la phase 2, dans laquelle le patient est orienté vers la centrale 112 (d’Arlon, en l’occurrence). Avec l’entrée en piste de ces opérateurs officiels, la régulation se fait sur la base d’un protocole de tri national strict, AMU versus non-AMU, et il en découle une décision sur le type de prise en charge adéquat qui s’impose à l’appelant (en ce compris un report à 8h le lendemain). «Toute la partie francophone de l'arrondissement de Verviers, soit 240.000 personnes, sera couverte par la phase 2 dès vendredi prochain, le 24 mai», annonce l’Agef. Elle pointe au passage le gain de sécurité, sur la part de 5 à 10% de requêtes nécessitant l’intervention directe des services d’urgence.
Le cercle insiste par ailleurs sur l’intégration dans ses PMG d’avancées qui concourent à une «médecine 2.0», «ce dont la patientèle n’a pas toujours conscience»: e-prescription, facturation électronique, accès facile au sumehr… L’Agef précise avoir opté, après des tests en live, pour la solution CareConnect MedicalPost, «un tout nouveau logiciel de garde». Pour l’Agef, c’est là une illustration supplémentaire de son côté pionnier en matière d’informatique médicale. Et de rappeler que Verviers avait innové, par exemple, avec «le DMMG, le dossier médical minimum de garde, précurseur du sumehr».
Enfin, l’Agef signale que si ses postes tournent les week-ends et jours fériés, «une réflexion est en cours afin de voir comment une adaptation [du système] pourrait être transposée les nuits de semaine».