Le rapport d’activité 2021 du FAM, le Fonds des accidents médicaux de l’Inami, confirme ses observations antérieures: parmi toutes les disciplines médicales, l’orthopédie représente les prestations médicales les plus à risques.
Pour cette dixième édition de son rapport d'activité, le Fonds des accidents médicaux dresse à nouveau le bilan. Elle se félicite d’avoir rattrapé une bonne partie de son retard dans le traitement des dossiers introduits. En 2021, le Fonds a proposé un plan d'action prévoyant une adaptation structurelle du traitement des dossiers et la création d'une Task Force temporaire pour résorber plus rapidement le retard.
Mais dans quel environnement et pour quel spécialités les accidents médicaux sont les plus fréquents?
Dans 87,35% des cas, le problème survient dans un hôpital, en ce compris un hôpital militaire. Dans 11,63% , l’accident se produit «extra-muros»: cabinets privés, maisons de repos ou polycliniques. Dans 1% des cas il survient dans des pratiques de médecine non curative et paramédicales.
Le plus grand nombre de dossiers concernent des prestations médicales effectuées sur les systèmes ostéoarticulaire (35,9 %), digestif (13,2 %), uro-génital (11,2 %) et cardiovasculaire (8 %).
Le dispensateur concerné est, plus de 9 fois sur 10, un médecin et représente 2295 dossiers d'accidents médicaux. Des disciplines de l'art dentaire sont pointées dans 88 dossiers et les infirmiers, dans 58 dossiers. Quand on détaille la spécialité des médecins incriminés, on voit - sans surprise ni variation par rapport aux années précédentes - que la plupart des dossiers viennent des disciplines chirurgicales. ( 1728 dossiers ) Viennent ensuite les disciplines non chirurgicales ( 265 dossiers) , l'anesthesie ( 116 dossiers ) , les urgentistes ( 71 dossiers ). La médecine générale est concernée par 59 dossiers.
> Rapport d'activités 2021 du FAM
Lire aussi: Les indemnisations pour accidents médicaux ont bondi de 67%
Derniers commentaires
Francois Planchon
07 février 2023Bizarre, mais ce rapport devrait aussi avoir une statistique parallèle pour les établissements : les infections nosocomiales.
Et si possible en distinguant celles où une contamination simultanée de plusieurs patients dans le même établissement a eu lieu, par rapport à des contaminations isolées.
Rappelons-le, ces contaminations proviennent le plus souvent du patient lui-même : le but n'est pas une chasse aux coupables, mais l'amélioration de la prévention.
La diminution du nombre de prestataires par pénurie de personnel qualifié, ou par budget insuffisant, entraîne inévitablement un relâchement des mesures préventives d'hygiène : pouvoir cibler ces causes est un des arguments permettant de motiver et obtenir un retour à des normes de terrain permettant de s'épanouir dans des soins de qualité. Ma remarque est basique, mais récurrente, malheureusement...