La Plateforme de Première Ligne Wallonne (PPLW) estime être, typiquement, l’endroit où débroussailler la question du partage des données électroniques entre professionnels qui soignent le même patient. De quoi pouvoir dire, ensuite, au Réseau Santé Wallon que les mentalités ont changé et qu’il peut réétudier sa grille des droits accès.
L’informatisation des pratiques, les outils d’e-santé, la circulation des infos entre tous les prestataires impliqués… Ce sont là des sujets dont la PPLW, classiquement, peut se saisir. Une prochaine réunion devrait d’ailleurs se focaliser entièrement sur l’échange d’infos utiles à la continuité des soins.
On le sait, les infirmiers spécialisés en diabétologie étaient demandeurs d’un accès vers les derniers résultats de laboratoire et rapports médicaux pour les diabétiques qu’ils suivent dans un trajet de soins. Après quelques atermoiements, le principe a été adopté mi-mars, comme Medi-Sphère vous le signalait, en assemblée générale de la FAGW. C’est au tour des kinés, à présent, de demander l’ouverture partielle des dossiers, à la fois pour optimiser leur intervention et pour être en ordre administrativement parlant en copiant certaines pièces justificatives. Le cliché radiographique de la fracture, il est là, disponible sur le Réseau régional, disent les kinés. «Mais si par méfiance, le médecin ne le partage pas, nous, on ne peut pas se mettre en règle.»
Quand on aborde des sujets sensibles comme celui-là, touchant eux-mêmes à des questions de prérogatives (voire de gagne-pain), il est préférable d’avoir défriché le terrain entre nous, estime la PPLW. Sa logique : mieux vaut prendre le temps d’accoucher d’une position commune, même si les débats sont longs et d’abord teintés d’incompréhension.
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