Plus de 500 pharmaciens sont impliqués dans la prévention du cancer du côlon à Bruxelles. "Tout le monde n'a pas de médecin traitant, mais tout le monde a un pharmacien", explique samedi, lors du congrès Medische Wereld , le ministre bruxellois Guy Vanhengel, également compétent pour la santé au sein de la VGC
En Belgique, 8 700 nouveaux cas de cancer du côlon sont diagnostiqués chaque année. À Bruxelles, seulement 10% de la population bruxelloise est examinée. C'est très peu, surtout par rapport au pourcentage de dépistage en Flandre, qui est de 68%.
C’est pourquoi, à la fin de l’année dernière, la Commission communautaire flamande (VGC - Vlaamse Gemeenschapscommissie) a également décidé d’augmenter le taux de participation le plus rapidement possible avec son propre programme, adapté aux Bruxellois.
Jusqu'à présent, les Bruxellois devaient demander un kit de test à leur médecin ou passer une commande en ligne. Cette méthode (en communautés française et flamande) était non seulement lourde, mais de plus 34% des Bruxellois ne disposent pas d'un médecin traitant. La visite chez le médecin est également payante, ce qui peut , selon le ministre , représenter également une barrière supplémentaire pour beaucoup de bruxellois. "Tout cela complique naturellement la prévention." poursuit-il.
Très divers
Ce n’est que par la sixième réforme de l’Etat que le dépistage du cancer du côlon à Bruxelles pourrait prendre une nouvelle tournure.
"La population bruxelloise est très diverse, avec de nombreux résidents d'origine étrangère qui maîtrisent peu ou pas le français ou le néerlandais et qui ne peuvent pas être touchés de manière traditionnelle", explique le ministre Vanhengel. "Nous avons donc dû élaborer une stratégie d'invitation et de communication spécifique ainsi qu'un système d'approvisionnement" sur mesure "afin d'augmenter le taux de participation."
Par exemple, il a été décidé de confier à des pharmaciens bruxellois, environ 500, ce rôle important. Le projet pilote est coordonné par Brumammo et les associations professionnelles de pharmaciens (UPB / AVB). Le nouveau système d'approvisionnement, en collaboration avec les pharmaciens de Bruxelles (UPB-AVB, OPHARCO), utilise des codes à barres CNK spécialement créés.
Le patient peut obtenir le kit de test auprès du pharmacien quand bon lui semble sur présentation du courrier reçu. Le pharmacien vérifie l'identité et remet le test à la personne.
Les pharmaciens disposent du matériel dicactique nécessaire pour répondre aux éventuelles questions. Ils sont responsables de la gestion des stocks . Les centres de distribution fournissent aux pharmaciens via le système standard en scannant le code-barres CNK spécialement créé.
Les résultats sont envoyés aux personnes (par courrier) et à leur médecin traitant (adresse ehealth) s'ils en on un . Le suivi des résultats positifs est normalement de la responsabilité du médecin traitant.
Et n’oublions pas non plus le travail collaboratif svp: quand le patient met son invitation au dépistage à la poubelle, le MG peut le relancer s’il a un DMI bien à jour. Car pas eu de dépistage depuis 2 ans par exemple. MG-pharmacien: un pôle santé efficace!!
— Dr Thomas Orban (@OrbanDoc) 11 mai 2019
Le suivi des résultats positifs est « normalement » du ressort du médecin traitant...quand ils en ont un. Et quand ils n’en n’ont pas: on les laisse dans la nature???
— Dr Thomas Orban (@OrbanDoc) 11 mai 2019
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Dominique VANDENBOSSCHE
14 mai 2019Combien seront payés les pharmaciens pour distribuer les kits et donner les explications?