Collège de Médecine Générale: un beau bilan grâce à l’union des forces de la MG

Après la tourmente de la pandémie, comme le dit lui-même le CMG dans son rapport annuel, le rythme ne s’est pas ralenti. Plusieurs débats étaient en chantier en 2022 et le sont toujours en ce début 2023. Mais grâce aux synergies entre toutes les composantes, la médecine générale a pu avancer et obtenir des résultats. Commentaires des Drs Gillet et Barbut

Le Collège de Médecine Générale (CMG) vient de publier son rapport d’activité pour 2022. Il se félicite du passage de relais qui a eu lieu en octobre dernier entre le Dr Christophe Barbut et le Dr Anne Gillet. La nouvelle présidente, dit le rapport, « rejoint la pensée de son prédécesseur en mettant un point d’honneur à écouter les désiderata des jeunes. » Non seulement cela mais lorsqu’on l’interroge sur le bilan du CMG, Anne Gillet insiste avec force pour dire que « c’est l’ensemble des forces vives, avec tous les acteurs faisant partie du CMG, qui a permis d’obtenir ce que nous avons obtenu. » Et de souligner à plusieurs reprises que c’est précisément la raison d’être du CMG, d’unir les forces de la médecine générale. 

Très occupés pendant les années COVID par la gestion de la pandémie des années précédentes, l’assemblée générale et l’organe d’administration du CMG ont enfin pu, en 2022, « préciser les règles de fonctionnement, répartir les rôles et asseoir la pérennité financière de l’association » 

Trois groupes de travail ont ainsi fonctionné. Celui qui concerne l’avenir de la médecine générale a pu apporter « des contributions foisonnantes au New Deal, à un rythme effréné, imposé par l’agenda politique », précise le rapport. « En plus de cela », dit avec fierté le Dr Barbut, « nous sommes parvenus à faire intégrer la problématique de la garde dans les débats sur le New Deal. » Un autre groupe poursuit la réflexion sur la télémédecine. Il s’agit d’en comprendre les enjeux et de rechercher la meilleure manière de la pratiquer. La planification était encore au centre des débats d’un troisième groupe de travail. On sait avec quelle force le CMG a plaidé pour que les médecins généralistes représentent 50% des diplômés. Cela a porté ses fruits : en 2023, ils seront 43% et à partir de 2024 ce sera 50%. « C’est un bel acquis », se félicite la présidente, « et nous resterons vigilants sur ce point. » 

Sur le plan scientifique, le CMG n’est pas producteur de connaissances. « Mais nous sommes tout de même parvenus à devenir une référence », explique Christophe Barbut. « Pendant la crise sanitaire, nous avons en effet pu répondre rapidement aux questions de nos confrères généralistes. Et nous avons favorisé la coopération des universités et de la SSMG dans le domaine de l’information scientifique » 

Certes, l’opinion n’est pas unanime face aux défis à venir. Mais l’ambition est grande de faire entendre la voix de la médecine générale. « Des débats, voire des confrontations, il y en a eu », reconnaît le Dr Gillet. « Mais nous nous sommes efforcés de tenir compte de toutes les tendances. De toute façon, chaque composante du CMG garde son autonomie. Nous nous sommes attachés à émettre des avis qui pouvaient faire consensus. » 

Des espoirs, il y en a. « On veut toujours en faire plus » dit le Dr Barbut « malgré le rythme infernal qui fut le nôtre pendant l’année écoulée ». Mais il reste d’autres points sur lesquels le CMG veut aussi progresser. Le Dr Gillet cite comme exemple celui de la subsidiarité, d’ailleurs toujours en débat. « Nous sommes en pénurie et il faudra déléguer certaines tâches. Les avis sur la manière sont différents et il faudra négocier. Cela nous permettra aussi de récupérer certaines tâches qui appartiennent à la médecine générale mais qui sont actuellement menées par des spécialistes. » Et de prendre comme exemple la pédiatrie. Le pédiatre devrait pouvoir se consacrer aux cas difficiles et spécifiques, tandis que le généraliste est capable de prendre en charge les situations les plus courantes. 

> Lire le rapport d’activité 2022 du CMG

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