Le professeur Wim Distelmans, président de la Commission Euthanasie, n'est pas d'accord avec les critiques émises par certains médecins parues mardi dans le Standaard. Ces critiques estiment que la Commission Euthanasie se comporte trop souvent comme le législateur. Selon le Pr Distelmans, ces propos témoignent d'une «piètre connaissance du terrain». «Je n'ai pas de problèmes avec la critique mais elle doit être fondée.»
Dans leur papier d'opinion, ces critiques - souvent liés à l'Université de Gand et à la KULeuven - estiment que la Commission «étire» la loi. La Commission accepterait notamment que le troisième médecin se prononçant sur la demande d'euthanasie en cas de polypathie ou de maux divers liés à la vieillesse, soit le médecin de famille, alors que la loi préconise un psychiatre.
«Ce n'est pas vrai», selon le Pr Distelmans. «La loi conseille qu'il s'agisse d'un spécialiste de la maladie dont souffre le patient, ou bien d'un psychiatre. La médecine générale est une spécialité reconnue dans notre pays.»
Selon les critiques, la Commission n'enregistre pas non plus tous les cas d'euthanasie posés en Belgique et elle devrait plus encourager les médecins à tout déclarer. «C'est un fait qu'il y a plus d'actes posés qu'enregistrés. Mais il s'agit souvent de cas où le médecin estime qu'il s'agit de sédation palliative plutôt que d'euthanasie», précise encore Wim Distelmans.
«Notre rôle est de signaler au Parlement des lacunes éventuelles de la loi euthanasie. Mais nous ne touchons pas aux fondements de la loi, nous la respectons à 1.000%», conclut Wim Distelmans.
