Mardi, en commission Santé de la Chambre, Catherine Fonck a interrogé Maggie De Block sur l’arrêté royal en gestation sur la permanence assurée par les MG et l’agrément des coopérations fonctionnelles. La députée cdH a rappelé le regret de certains généralistes, répercuté par l’ABSyM: ne plus avoir la liberté de décider du type d’organisation de garde de leur zone.
Pour mémoire, fin 2019, l’ABSyM s’alarmait d’un projet d’AR d’exécution de la loi qualité qui signerait la fin, pour les MG, de la possibilité d’organiser leur permanence autrement que via des coopérations fonctionnelles d’au moins 3 postes par 300.000 habitants. Le syndicat déplorait que les MG ne puissent plus choisir d’orchestrer leur garde population sans PMG. Il se plaignait au passage de l’obligation de fonder une asbl supplémentaire pour la coopération (en plus de l’asbl pour le poste), synonyme d’investissement d’argent dans des structures (détails dans Postes de garde : un projet d'arrêté royal menace le libre choix du MG).
«Un modèle d'organisation univoque»
Catherine Fonck a, en substance, relayé ces critiques à la Chambre, en demandant à sa consœur ce qu’elle y répondait et si une concertation avait été organisée. Maggie De Block a commencé par rappeler l’existence de deux organes «thématiques» où les MG sont représentés, lacellule inter-administrative garde et la plate-forme d'accompagnement des postes de garde. «Nous avons pris note des remarques formulées par certains médecins généralistes et nous en tenons compte dans le cadre de l'opérationnalisation de la réforme», a-t-elle poursuivi. Elle a insisté sur le fait qu’il fallait que «le patient occupe une position centrale dans ce dossier» (…) et «qu’aucun patient ne soit exclu» [de la possibilité de consulter si nécessaire un médecin généraliste à tout moment]». Pour Maggie De Block, avec un système uniforme et clair de PMG et des accords de coopération entre postes, «les patients savent toujours où s'adresser et n'ont plus à chercher quel médecin généraliste est de garde et où il exerce».
Le Dr Fonck n’a pas paru entièrement convaincue. «Votre projet d'arrêté royal oblige en fait à s'inscrire dans le système de coopération des postes de garde, alors même qu'il y a aujourd'hui des dispositifs qui fonctionnent bien, mis en place par les cercles et où le patient est véritablement au cœur du processus.» Elle a également rappelé que la mise en réseau allait se traduire pour les MG par des distances plus longues à couvrir.
En conclusion, elle invite la ministre De Block à «garder la porte ouverte pour concerter les MG» sur ce texte. Selon Catherine Fonck, il pourrait évoluer pour «permettre plus de liberté sur l'organisation» tout en maintenant le cap général et les objectifs de santé publique.
Enfin une réaction positive soulignant la nécessité de respecter les MG qui organisent la permanence médicale sans PMG, de façon qualitative, donc sans consommer les ressources de l'assurance-maladie consacrées à ces infrastructures. Merci.
— jacques de Toeuf (@j_detoeuf) February 13, 2020
La médecine générale, depuis des décennies assure une planification rigoureuse de la garde. Ceux qui y dérogent sont immédiatement poursuivis et souvent condamnés devant l'ordre des médecins.
— David SIMON (@Freedoc_be) February 13, 2020
La médecine générale, depuis des décennies assure une planification rigoureuse de la garde. Ceux qui y dérogent sont immédiatement poursuivis et souvent condamnés devant l'ordre des médecins.
— David SIMON (@Freedoc_be) February 13, 2020
... qui ne voudraient pour rien au monde que leurs médecins généralistes s'organisent en garde.
— David SIMON (@Freedoc_be) February 13, 2020
Cette façon d'organiser la garde ne génère aucune dépense supplémentaire comparée aux postes de garde.
Que du contraire.
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Wee Min KUO
14 février 2020"Vis ma vie" et vous verrez la réalité sur le terrain!