La MC prône le recours systématique aux statines les moins chères

Par communiqué, la Mutualité chrétienne (MC) se félicite que de plus en plus de patients, 83% en 2015, débutent leur traitement avec les versions les moins onéreuses des hypocholestérolémiants. D’après ses calculs, il y aurait encore 50 millions d’euros à épargner annuellement en maximalisant la tendance.

La Mutualité chrétienne s’est penchée sur l’évolution de la consommation de statines entre 2005 et 2015. Depuis des années, les hypocholestérolémiants sont les médicaments les plus consommés en Belgique, indique-t-elle. «L’an dernier, près de 1,5 million de Belges, soit 13% de la population, en prenaient. En 10 ans, leur nombre a augmenté de 60%, avec une stabilisation ces trois dernières années.» Sur la décennie considérée, le poids total du remboursement des médicaments anti-cholestérol, pour l’Inami, a fluctué au gré de l’augmentation du volume consommé, mais aussi de l’expiration de brevets et de l’introduction de molécules meilleur marché. Mais ce coût reste important, insiste la MC: 137 millions en 2015.

L’organisme assureur voit «un signal extrêmement positif» dans le fait que la part de patients qui débutent leur traitement avec les versions les moins onéreuses des statines est en croissance. Ainsi signale-t-il que, l’année passée, le nombre de nouveaux utilisateurs qui ont entamé un traitement par l’anti-cholestérol le plus cher a baissé à 11%, contre 17% cinq ans auparavant. Parallèlement, la part de patients commençant par une molécule bon marché a atteint 83%.

La mutualité s’est livrée à une simulation, consistant à remplacer toutes les statines par leur variante la moins chère, à volume égal. Verdict? Sur 2015, cela aurait pu générer 40% de réduction de dépenses en statines pour l’assurance maladie – 50 millions d’euros, assurent-elles. Et les patients auraient économisé 7 millions, soit 20% du total des tickets modérateurs pour cette catégorie de médicaments.

Jean Hermesse, secrétaire général de la MC, encourage les décideurs «à privilégier des pistes aussi simples que [la MC prône] pour les anti-cholestérols». A ses yeux, favoriser et réglementer la prescription des variantes les moins chères pourrait faciliter «le retour des dépenses médicaments au ‘trend’ originellement prévu» alors que, dit-il, ces dépenses «sont actuellement bien au-delà de celles prévues par le Pacte d’avenir signé entre les pouvoirs publics et le secteur pharmaceutique».  

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