Michel Mahaux, dirigeant de la fédération hospitalière Santhea, a livré à Medi-Sphere sa perception de la crise PMG, comprenant l’insistance de la ministre De Block à décortiquer l’efficience des postes.

Mais il refuse de considérer que les modèles organisationnels proposés au nord soient, d’office, meilleurs.

Le directeur général adjoint de Santhea ne s’aventure pas dans des considérations comparatives sur le coût des PMG flamands versus francophones, dont certains observateurs soutiennent qu’ils sont plus dispendieux. Dans le hit-parade en sa possession, Michel Mahaux déclare voir «aussi bien des postes francophones peu chers que très chers», et pas mal de structures flamandes flottant entre deux eaux… Bref, il n’a pas assez d’éléments «pour faire un mauvais procès» à ces dernières.

Par contre, il fait observer que la garde (et même plus largement la profession en général) ne s’organise pas de la même façon de part et d’autre de la frontière linguistique, ce qui tient, dit-il, «à des facteurs objectifs comme les densités de population ou le milieu plus ou moins rural», mais aussi à des «éléments nettement plus culturels». A ses yeux, chaque façon de faire a sa légitimité.

«Bien que nous soyons toujours actuellement dans un contexte fédéral, il y a souvent cette prééminence de l’idée que les modèles organisationnels des soins en Flandre seraient supérieurs – peut-être parce qu’il y a une capacité d’influence plus forte du Nord. En tout cas, moi, et vous pouvez l’écrire, je réfute cette idée qu’on cherche à ancrer voulant qu’il n’y ait qu’au nord qu’on pratique de la bonne médecine.»