Les pieds dans de bonnes mains

Le métier de podologue n’est pas forcément bien connu du grand public, et une confusion persiste avec celui de pédicure. Un récent arrêté énonce de nouvelles modalités d’agrément des podologues et conditions d’exercice. A la clef, souligne Maggie De Block, de la sécurité juridique pour ces paramédicaux et, côté patients, un garantie accrue de recevoir des soins de qualité.

Environ 600 podologues sont aujourd’hui actifs en Belgique, recense le cabinet De Block en prédisant une augmentation vraisemblable de ce total à l’avenir, la formation de bachelier en podologie ayant «le vent en poupe ces dernières années». Mais la population ne cerne pas forcément en quoi consiste l’activité de ces paramédicaux. «Les podologues fournissent avant tout des soins préventifs des pieds, surtout aux patients à risque», contextualise la ministre de la Santé. «Ils jouent un rôle important dans le traitement des lésions du pied à la fois chez les patients souffrant de maladies systémiques, telles que le diabète et l’arthrite rhumatoïde, mais également chez les patients présentant une insuffisance vasculaire des pieds et des membres inférieurs.» S’ils posent principalement des actes confiés par un médecin, avec une prescription circonstanciée, ils peuvent en exécuter certains de façon autonome, «comme la fabrication, la livraison et la réparation des semelles podologiques, l’exécution des recherches biomécaniques et biométriques ou l’analyse du mouvement».

Sur impulsion de Maggie De Block, un nouvel arrêté royal sur le titre professionnel et l’exercice de la podologie, abrogeant un texte antérieur de 2001 lui-même partiellement annulé par le Conseil d’état, a été pris (MB 4 avril 2016, entrée en vigueur dix jours plus tard). Il définit les critères de qualification requis pour pratiquer la podologie, et précise et allonge la liste des prestations techniques que ses titulaires peuvent exécuter. La ministre souligne l’intérêt de cette remise à plat tant pour les professionnels concernés (qui «reçoivent davantage de clarté sur le cadre juridique dans lequel ils fournissent des soins») que pour les patients (qui «obtiennent l’assurance qu’ils sont traités par un podologue bien formé»). Pour l’anecdote, sur son site, l’Association belge des podologues a choisi d’illustrer l’avènement de ce statut officiel avec des coupes de champagne. L’officialisation du métier est le fruit de «25 ans de défense passionnée des droits des podologues», écrit cette union professionnelle déclarant regrouper plus de 140 collègues, donc environ le quart des effectifs évoqués par le cabinet.

En matière d’agrément, le fédéral conserve la main sur l’aspect normatif, mais l’octroi pratique et le contrôle des titres professionnels sont désormais du ressort des entités fédérées. Le cabinet annonce qu’«un AR supplémentaire devra encore être pris afin que les Communautés puissent débuter les procédures d’agrément. Il est prévu que cet AR supplémentaire paraisse durant l’automne 2016.»

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