New Deal: pluie de questions subsidiaires 

Afin d’alimenter la réflexion du groupe de travail créé au sein de la médico-mut pour finaliser le New Deal, le GBO/Cartel a invité ses membres à lui envoyer des questions permettant de «passer de la théorie à la pratique».

Le nouveau groupe de travail New Deal, créé au sein de la médico-mut, s’est réuni une première fois fin mars. Une prochaine réunion est prévue en avril. 

Thomas Gevaert, président du Cartel, a envoyé à Jo De Cock, président de la médico-mut, une série de questions pour mieux comprendre le rapport New Deal présenté officiellement le 6 mars en médico-mut par les Pr Ann Van den Bruel (KU Leuven) et Jean-Luc Belche (ULiège), rapporteurs du groupe de réflexion New Deal.

Les questions portent sur plusieurs thématiques générales : le conventionnement, le ticket modérateur, la gestion d’équipe, la charge administrative, le revenu moyen par patient, le financement, la quantité et la qualité des prestations cliniques réalisées, la taille de patientièle dans les pratiques New Deal, le rôle des prestataires dans ces nouvelles pratiques…

Garde-fous

Voici quelques questions particulièrement pertinentes qui ont été posées par les membres du GBO : comment le déconventionnement (partiel) sera-t-il géré dans ce système, sera-t-il possible de faire marche arrière après s’être engagé dans cette troisième voie, le ticket modérateur devra-t-il être perçu (y compris dans les consultations à distance), un budget sera-t-il prévu pour l’administration d’une structure New Deal, la charge administrative supplémentaire a-t-elle été estimée, faut-il mettre sur pied un cadre de formation pour les infirmières de pratique, un médecin qui travaille dans une pratique New Deal dans une région pourra-t-il travailler dans une pratique à l’acte dans une autre région, un incitant financier est-il prévu pour d’éventuels travaux d’aménagement de la pratique pour accueilir des prestataires supplémentaires ?

Et quid des primes Impulseo, existe-t-il des études qui étayent le bénéfice d’une 3e manière de financer les prestations de MG, comment va-t-on concilier l’existence de 2 types d’honoraires et de 2 types de DMG, quels sont les garde-fous pour garantir que ce nouveau modèle de financement n’incitera pas le généraliste à faire moins de prestations cliniques, une contrainte de taille minimum de patientièle sera-t-elle fixée , le patient pourra-t-il toujours choisir librement son médecin, comment le New Deal répond-il à la pénurie croissante de médecins généralistes, au nombre croissant de généralistes qui ne prennent plus de patients supplémentaires et au nombre croissant de zones qui ne sont plus ou peu couvertes par des médecins généralistes ? 

On le voit les interrogations du terrain sont encore nombreuses et vont demander aux membres du groupe de travail et aux promotteurs du New Deal de faire preuve de méthode et de créativité pour faire aboutir cette 3e voie.

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Derniers commentaires

  • Jean-Louis MARY

    07 avril 2023

    Le Newdeal est une élucubration de technocrates n’ayant aucune expérience sur le terrain.
    Cet article ne soulève qu’une partie de l’infaisabilité concrète du projet.
    Pour n’en citer qu’une, un(e) infirmier(e) coûte minimum 60000 euros brut par an à son employeur ( salaire, impôts,lois sociales etc..) , totalement impayable en médecine générale et je rappelle à VDB que nous sommes censés travailler en enveloppe fermée pour la première ligne de soins.
    Ce n’est sûrement pas une proposition de ce type qui va susciter des vocations en médecine générale ni résoudre le problème de pénurie.