Il y a exactement un an que le généraliste flamand Patrik Roelandt a été poignardé par un patient avec antécédents judiciaires. La tragédie est survenue au cours d'une visite à domicile, à Ingelmunster. Elle a suscité une énorme émotion dans les rangs des MG, au nord comme au sud du pays, et un appel aux autorités: il est grand temps d’agir structurellement pour la sécurité des médecins.
Dans la phase aiguë du drame, le contact de la famille de la victime avec les forces de l’ordre n’a pas été optimal, la presse ayant été (plus) rapidement informée de certains éléments. En outre, il est apparu que le coupable avait eu à nouveau des démêlés avec la justice quelques semaines avant les faits.
Si les médecins étaient davantage au courant de la dangerosité potentielle de certains individus, ils pourraient prendre des mesures pour se protéger. Tel est l’un des arguments qui sous-tendent le combat qu’ont entamé Sophie Roelandt, fille de la victime, et le MG Ralph Pacqueu, son vieux compagnon de route, en fondant le PRaag (Patrik Roelandt anti-agressie-groep), avec le soutien d'un large éventail d'organisations.
Le PRaag a présenté au monde politique un plan d'action, dont les principaux objectifs et exigences sont: protection policière pour le MG lors de visites à domicile à risque, accès aux sources d’information pertinentes sur les casiers judiciaires des patients et possibilité pour les cercles d’établir une liste noire. Le plan inclut également des mesures que les MG peuvent activer eux-mêmes. Une formation a ainsi été organisée, en collaboration avec l’association flamande Domus Medica, pour la fonction de «coordinateur de la sécurité» auprès des cercles. Son rôle? Sensibiliser les praticiens à leur sécurité et les aider à étoffer les précautions en la matière. Le coordinateur est également en charge des concertations avec les forces de police locales pour organiser la protection des MG.
Différents ministres (Intérieur, Justice, Santé) ont été approchés à propos de cette problématique, pas uniquement par le PRaag, mais aussi par d’autres entités représentant les médecins (syndicats, Fag, Ordre…). Depuis plusieurs mois, sous l’impulsion de Maggie De Block, un groupe de travail interministériel a été constitué. Les travaux sont en cours.