Une solution transitoire a été actée, lundi soir, en médico-mut, sur la question de la prolongation automatique du DMG. Automatique signifiant: sans qu’intervienne un contact MG/patient. Le compromis a été accepté par les syndicats médicaux, mais le dossier n’est pas clôturé pour autant, d’autant que le changement réclame un extra de plus de 20 millions d’euros.
Un groupe de travail spécifique avait été récemment créé, mais le banc médical et le banc mutuelliste ne voyaient pas les choses de la même façon, rapportent tant Luc Herry (ABSyM) que Marcel Bauval (GBO). «Le projet commun aux syndicats médicaux, c’était d’obtenir une prolongation automatique du DMG durant les deux années s’écoulant après l’année du dernier contact», retrace ce dernier. «De cette façon, c’était plus clair. On alignait la durée pour les médecins sur celle des avantages du DMG pour le patient.» On sait que tenir à jour le DMG d’un patient que son état de santé amène à consulter de nombreux spécialistes représente du boulot pour le MG traitant, même quand temporairement le patient ne le consulte plus.
Proposition du banc médical:
Contact patient |
Pas de contact patient |
Pas de contact patient |
Contact indispensable pour prolongation |
Ouverture du DMG |
Prolongation automatique du DMG |
Prolongation automatique du DMG |
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Les organismes assureurs défendaient pour leur part un prolongement d’un an seulement après le dernier contact. A tout le moins jusque 2021, avant qu’on ne remette le sujet sur le tapis et qu’on envisage la solution prônée par le banc médical. D’après le vice-président du GBO, les motivations des mutuelles étaient notamment techniques : à partir de 2021, le DMG sera obligatoirement un DMI; cette généralisation de la version informatisée autorisera une meilleure gestion de la matière.
Proposition des OA:
Contact patient |
Pas de contact patient |
Paiement de X+1 à date fixe l’année X+2 |
Ouverture du DMG |
Prolongation automatique du DMG |
Contact indispensable pour prolongation |
La solution des OA a été retenue après discussion, en mode transitoire. Cependant, le changement réclame d’après l’actuariat de l’Inami une injection de 21,6 millions supplémentaires. L’implémentation allant durer jusque 2021, ce serait au prochain gouvernement de combler cet écart budgétaire.
Les discussions devraient reprendre en septembre.