Quotas de prescription bon marché : les MG atteignent 52,8%

Mardi, l’Inami a expédié à +/- 12.000 généralistes un feedback individuel concernant leur prescription ‘bon marché’. Depuis le 1er janvier de cette année, le seuil à respecter en médecine générale a été relevé à 60%. La part de médicaments ‘bon marché’ atteinte globalement par les MG s’établissait, début 2016, à 52,8%. 

Les destinataires du courrier de l’Inami sont donc environ 12.000. Il s’agit, situe l’Institut, des généralistes qui prescrivent un minimum, en l’occurrence au moins 200 conditionnements au cours de la période considérée, du 1er décembre 2015 au 31 mai dernier.

Outre leur profil individuel, ces généralistes ont pu trouver en décachetant l’enveloppe un courrier d’accompagnement signalant le déploiement continu de la prescription bon marché au fil des ans : de 23% en janvier 2005, elle est passée à 52,8% dans leurs rangs en début 2016.

Pour mémoire, sont estampillés ‘bon marché’ (aux termes de la nouvelle définition de janvier 2015 qui pousse à prescrire ‘le moins cher possible’ (*)) : les génériques et les originaux ayant baissé leur prix (aussi dit spécialités de référence sans supplément à charge du patient) qui appartiennent au groupe des médicaments ‘les moins chers’, les produits prescrits en DCI ainsi que les biosimilaires et les médicaments biologiques originaux ayant diminué de prix. On peut en trouver la liste (avec actualisations mensuelles) sur le site inamien > programmes web > les médicaments les moins chers ou sur celui du CBIP.

L’Inami souligne qu’une marge de progression existe encore. Selon lui, si des conditionnements ‘bon marché’ étaient systématiquement choisis dès qu’ils existent pour une molécule, « le pourcentage de prescription bon marché aurait pu augmenter de 17% ». Et de glisser dans le courrier l’idée d’opter pour une autre substance active - « pour peu que cela ne pose pas de problème pour le traitement [du] patient » - et de privilégier au sein d’un sous-groupe chimique les molécules génériquées.

60% depuis janvier

Les seuils de prescription ont été revus à la hausse par le gouvernement à dater du 1er janvier 2017. Le quota est désormais de 60% pour les MG (loi SSI, art. 73 § 2). Cette décision s’appuie sur le fait que, depuis les débuts du système de part minimum de médicaments bon marché, il y a dix bonnes années, « les possibilités de prescrire ‘bon marché’ ont augmenté de façon significative ». Faute d’arriver au seuil imposé et de pouvoir avancer une justification convaincante devant le Service d’évaluation et de contrôle médicaux (SECM), les prescripteurs peuvent se voir placés sous monitoring.

Outre des indications sur le nombre de conditionnements prescrits, le total en DDD, la part bon marché en DDD, le pourcentage personnel de bon marché…, le feedback précise les 20 principes actifs que le MG a le plus prescrits. Toujours avec dans ce top 20, en regard du « score » individuel de bon marché par molécule, le pourcentage atteint par l’ensemble des confrères MG.

(*) pour mémoire, les autorités attendent du médecin qu’il prescrive l’une des trois spécialités les moins chères à être disponibles sur le marché, ou d’autres dont le prix n’excèderait pas le prix le plus bas +5%. Une exception a été érigée pour les traitements chroniques. Détails dans Medi-Sphère n° 474

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