Est-ce que l’avènement annoncé du portfolio obligatoire change quoi que ce soit au principe l'accréditation ? Quelques explications de l’Inami.
Les médecins ont appris qu'en vertu de la loi qualité adoptée fin mars, ils devraient à l'avenir tenir à jour un "portfolio". Ils y consigneront toutes les traces de leur formation, de base et continue, et de leur expérience, pour pouvoir démontrer qu'ils sont bien aptes à exercer et fournir des prestations de qualité.
Quels rapports y aura-t-il entre ce système de « centralisation des preuves » et le traditionnel dispositif d’accréditation ? N’était-il pas, d’ailleurs, en pleine refonte ? L’Inami confirme qu’un remodelage de l’accréditation est toujours bien d’actualité. Une note avait été présentée à ce sujet en médico-mut fin 2018.
Elle prévoit de faire reposer l’accréditation sur trois piliers : toujours de la formation continue permanente, mais avec des objectifs d'apprentissage personnels, de la peer review (via la participation à des glems) et enfin la réalisation d'objectifs de qualité à la fois généraux et individuels. Ces objectifs attendus se baseraient sur un set d'indicateurs, développés avec des experts.
La réforme serait préparée par la médico-mut en collaboration avec le CNPQ et le SPF Santé publique. Il avait été proposé, à l’époque, de confier à un groupe de travail la tâche de formuler des propositions concrètes d'ici au 30 juin 2019. « Pour l’instant, le groupe de travail en question ne s’est pas encore réuni car la concertation avec le SPF doit encore avoir lieu », indique l’Inami.
Pour en revenir au portfolio, « la ‘loi qualité’ s’applique à tous les médecins et donc le portfolio aussi, que le médecin soit accrédité ou pas », précise l’Inami. « Par contre, il est probable que le futur système d’accréditation s’appuiera aussi sur ce portfolio. »
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