Un médecin généraliste gantois a été condamné à six mois de prison ferme pour ne pas avoir renvoyé vers un spécialiste un patient qui souffrait d'un cancer de la prostate. "Le médecin a manifestement négligé des signaux alarmants et l'a privé de chances de guérison et de survie", a jugé mercredi le tribunal correctionnel de Gand.
Le cancer de la prostate de la victime n'a été correctement diagnostiqué qu'après 11 ans. Or, depuis 2000, les tests sanguins effectués par cet homme montraient qu'il était susceptible de souffrir d'une telle maladie.
Son médecin généraliste ne l'a jamais renvoyé vers un spécialiste. C'est finalement de lui-même que le patient a été voir un urologue, qui a immédiatement décelé un cancer de la prostate. Il subit toujours les conséquences de ce diagnostic tardif.
L'avocat du médecin avait plaidé un acquittement, tandis que le ministère public avait requis six mois de prison. Le tribunal a suivi ce dernier et a prononcé une peine de six mois de prison pour coups et blessures involontaires, soit la sanction maximale.
Il s'agit d'une peine de prison ferme car le généraliste avait précédemment déjà été condamné à un an de prison avec sursis. Le tribunal a jugé "inquiétant" et "intolérable pour la société" que le prévenu n'éprouve pas de sentiment de culpabilité.
Le médecin était également poursuivi pour un diagnostic erroné au sujet d'un patient atteint de démence, mais il a été acquitté pour ces faits faute de preuve.
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> Le débat se poursuit sur @LeSpécialiste et @MediShereHebdo
Je suis effaré par ce jugement catégoriquement contraire aux recommandations actuelles qui conseillent de ne plus dépister le cancer de la prostate par dosage du PSA en l'absence de signe d'appel clinique. @OrbanDoc dis moi si je me trompe ...
— David SIMON (@Freedoc_be) December 11, 2019
peut-être la ?https://t.co/SKLh0n87Wo
— roi des pirates (@roidespirates) December 11, 2019
Eh bien j’ai vécu cela dans ma famille ... le MG n’a pas fait le dépistage ni le suivi adéquat et ... c’était trop tard. #cancer #décés.
— Gilbert Bejjani (@drbejj) December 11, 2019
Quand on parle de #Qualité, il faut oser affronter notre réalité. https://t.co/dsDGOFRSrT
La médecine est et doit rester une obligation de moyen. Il faut éviter à tout prix les dérives américaines de responsabilité en cas d'erreur excusable au regard des circonstances générales
— Karolien Haese (@Karolien1231) December 11, 2019
Celui là est puni justement sur les « moyens » ...
— Gilbert Bejjani (@drbejj) December 11, 2019