Soins intégrés: votre dossier est-il complet?

Début février, un appel a été lancé à la composition de consortiums d’acteurs de soins porteurs d’un projet pilote local de soins intégrés aux malades chroniques. Les candidatures doivent rentrer pour fin mai. Les autorités mettent en ligne une check list, pour que les amateurs n’oublient rien dans leur dossier. L’inclusion (d’associations) de patients semble poser régulièrement problème. 

Si vous êtes promoteur d’un projet pilote, vous pouvez hardiment passer à la seconde partie de ce texte. Dans le cas contraire, voici en quelques mots en quoi consiste le chantier «soins intégrés», dont on va assurément être amené à reparler durant des années.

Il s’agit d’imaginer vis-à-vis de quelques milliers de malades chroniques d’un périmètre donné (couvrant idéalement 100 à 150.000 habitants), des interventions de soins et d’aide à la personne davantage intégrées, centrées sur le patient. Tout le concept tend vers un trio d’objectifs (le «triple aim»): améliorer l’état de santé de la population, la qualité des soins perçue par le patient, et leur efficience - donc en somme: mieux dépenser.

Ces modèles innovants, supposés dépasser les lignes et clivages traditionnels, doivent être portés par une série de partenaires réunis en consortium, dont les MG (ou leurs émanations comme des RML), les médecins spécialistes, hôpitaux, infirmières, assistantes sociales, aides-familiales, proches du patient…

Les déclarations d’intérêt pour monter un projet pilote sont attendues pour le 31 mai à la cellule inter-administrative soins chroniques du SPF Santé publique. La suite? Il y aura avant fin juin présélection d’une série de projets qui connaîtront une conceptualisation de sept mois avec financement et coaching. Elle sera suivie, pour les projets retenus lors d’une seconde sélection, d’une exécution courant sur quatre ans, financée elle aussi (4 x 150.000€).

Les coupoles éventuellement à la rescousse

Dans la dernière ligne droite de la phase de préparation, la cellule inter-administrative soins chroniques, ou chroniccare, vient d’éditer sur son site www.chroniccare.be une checklist qui égrène synthétiquement les différents éléments auxquels une manifestation d’intérêt doit répondre pour être jugée recevable.

Par ailleurs, chroniccare partage quelques conseils avec tous les candidats, pour les aider à surmonter une difficulté que lui ont signalée plusieurs projets en développement: parvenir à inclure des associations de patients dans le consortium. Il faut, recommande la cellule, «prendre contact avec les différentes associations de patients (ou d’aidants proches ou de familles) de sa région», voire – autre option – «constituer un ‘groupe d’utilisateurs’ ad hoc».

Les candidats peuvent toujours indiquer dans leur manifestation d’intérêt, au chapitre des partenaires futurs, quelles associations locales ont été contactées ou vont l’être. «Etant donné que les associations de patients coupoles (e.a. Vlaams Patiëntenplatform et LUSS) ne peuvent garantir une participation active dans chaque consortium au niveau local, elles examineront les possibilités d’offrir leur expertise et leurs connaissances aux projets en développement pendant la phase de conceptualisation», indiquent les autorités, qui, dirait-on, ne veulent pas que ce point soit bloquant.

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