Troubles alimentaires chez l’enfant  : une visite plus fréquente par le pédiatre bientôt remboursée

Un Arrêté Royal du 22 décembre 2022 prévoyant un honoraire pour l’examen pédiatrique des enfants et des jeunes adultes souffrant d’un trouble de l’alimentation vient de paraître au Moniteur. Les conditions d’application sont très précises. La nouvelle règle entrera en vigueur le 1er février

Il s’agit d’une modification de l’Arrêté Royal du 14 septembre, lui-même modifié par un AR du 15 mars 2022. La prestation 596724 et sa règle d’application sont insérées après la prestation 596540 et sa règle d’application. Ce code de nomenclature concerne les « honoraires pour l'examen pédiatrique, effectué chez un bénéficiaire hospitalisé de moins de 18 ans dans un service K dans le cadre d'un trouble de l'alimentation, avec une fréquence maximale de deux fois par semaine, par le médecin spécialiste en pédiatrie, sur prescription du médecin spécialiste en psychiatrie qui exerce la surveillance, avec rapport écrit repris dans le dossier médical . . . . . C 53 »

Le texte précise encore que « La prestation 596724 n'est pas cumulable par le médecin spécialiste en pédiatrie ou le médecin spécialiste en psychiatrie avec les prestations 599082, 596525 et 596540 au cours de la même admission. » Il est d’application dès le début février.

Récemment, le gouvernement fédéral avait libéré un montant supplémentaire de 10 millions d’euros pour la prise en charge des troubles alimentaires chez les enfants et les jeunes adultes. Cela entre dans le cadre d’un trajet de soins pour l’accompagnement et le soutien de l’entourage des jeunes. Ce trajet de soins doit être entièrement fonctionnel au milieu de cette année.  

A cela s’ajoute un meilleur suivi par les pédiatres du traitement des enfants et des jeunes hospitalisés atteints de troubles alimentaires. Un montant de 620.000 euros est prévu à cet effet. On assiste à un accroissement du nombre de jeunes concernés par de tels troubles et en même temps à un alourdissement de la gravité de l’atteinte. Les patients sont hospitalisés dans un état somatique plus grave, avec par exemple une cachexie ou des troubles des électrolytes.

Dans un tel contexte, le pédopsychiatre a besoin de l’expertise du pédiatre pour le suivi de la dimension somatique de la maladie. Le problème est que pour l’heure le pédiatre ne peut s’appuyer pour cela que sur une consultation mensuelle. Cela passe à deux fois par semaine, sur prescription du psychiatre, pour des jeunes jusqu’à 18 ans hospitalisés dans une unité pour troubles alimentaires.

> Lire aussi : Du budget dégagé pour une prise en charge multidisciplinaire des troubles alimentaires

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