Soupçons de corruptions à l'intercommunale carolo Humani

Trois perquisitions ont été menées jeudi par une juge d'instruction et le parquet de Charleroi, avec les enquêteurs de l'Office central pour la répression de la corruption (OCRC), au sein de l'intercommunale de santé publique carolo Humani, ont appris Le Soir et L'Echo. L'information est relayée par plusieurs journaux vendredi.

Deux personnes ont été privées de liberté pour être entendues, dont le Dr Karalabos Raptis, l'actuel président du conseil d'administration d'Humani et médecin généraliste à Châtelineau. Ancien administrateur d'Humani, il est devenu président du conseil d'administration après les élections communales du 13 octobre. Longtemps affilié aux Engagés, il a été exclu du parti pour s’être présenté sur une liste d’ouverture du PS à Châtelet, où il a été élu conseiller communal.

L'enquête porte sur l'achat, controversé, d'un terrain de 4 hectares à Châtelineau que l'intercommunale a acquis pour 1,6 millions d'euros en mai 2022. Ce terrain devait initialement accueillir le futur hôpital psychiatrique Vincent Van Gogh. Ce projet a toutefois été abandonné, le terrain étant jugé trop en pente et dès lors plus adapté pour accueillir l'hôpital psychiatrique, aujourd'hui basé à Marchienne-au-Pont.

Les soupçons des enquêteurs se concentrent sur un transfert de 100.000 euros effectué par les vendeurs, un couple ayant acheté le terrain pour 26.000 euros, vers un compte bancaire lié au Dr Karalabos Raptis, président du conseil d’administration d’Humani . Ce transfert pourrait indiquer un possible pot-de-vin. 

Contacté, Frédéric Dubois, porte-parole de l’intercommunale, a confirmé les perquisitions menées jeudi matin. Il a précisé que Michel Dorigatti, président du comité de direction, avait été entendu en tant que témoin et qu’Humani était considérée comme une victime potentielle dans ce dossier. « Nous avons été surpris par cette enquête, car la vente du terrain avait été étudiée de manière habituelle par le bureau exécutif et le conseil d’administration, avant d’être finalisée devant notaire », a-t-il déclaré.  « Mais si nous devons revendre ce terrain, ce ne sera pas à perte », a-t-il ajouté.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.