Un médecin officiant dans un hôpital de Gand, qui a été libéré sous de strictes conditions dans le cadre d'une enquête sur une euthanasie illégale présumée, a pu reprendre le travail. L'hôpital avait initialement décidé de suspendre le médecin mais cette mesure a été levée vendredi.

Une plainte a été déposée le samedi 20 novembre auprès de la police, après le décès d'un patient âgé, pour une "euthanasie illégale présumée", a précisé le parquet de Flandre orientale. Un juge d'instruction a été requis afin d'enquêter sur les circonstances pr&ea cute;cises de cette fin de vie et le médecin a été interpellé et présenté à un juge d'instruction. À la suite de son audition, il a été libéré sous de strictes conditions.

La qualification actuelle des faits est l'empoisonnement. C'est sous cette même qualification que trois médecins avaient dû comparaître devant la justice en 2020 à Gand. Ils avaient été acquittés par la cour d'assises mais l'un d'eux a dû comparaître une nouvelle fois devant le tribunal correctionnel de Termonde, après un jugement de la Cour de Cassation qui a estimé que son acquittement n'avait pas été suffisamment motivé.

L'hôpital gantois a suspendu le médecin dans l'attente des résultats de l'enquête, mais cette suspension a donc été levée vendredi. "Je voulais adresser une citation à comparaître à l'hôpital mais je la mets en suspens. Mon client est extrêmement satisfait de pouvoir reprendre le travail. L'euthanasie avait été pratiquée à la demande expresse d'un malade en phase terminale et de sa famille, mais mon client a été inculpé pour empoisonnement. Ce qu'il a vécu est une histoire d'horreur", a déclaré son avocat Walter Van Steenbrugge.