Le scientifique iranien et professeur invité à la Vrije Universiteit Brussel (VUB), Ahmadreza Djalali, a été placé en isolement et risque d'être exécuté, prévient mardi son collègue et urgentiste à l'UZ Brussel Gerlant Van Berlaer. Ce dernier tire la sonnette d'alarme et demande à la Belgique et à l'Europe d'agir.
L'épouse de M. Djalali, Vida Mehrannia, a reçu un coup de fil inquiétant mardi matin, selon M. Van Berlaer. Son mari, en pleurs, lui aurait fait ses adieux. Il a expliqué qu'il allait être placé en isolement dans une prison de la ville de Karaj, ce qui est souvent considéré comme la dernière étape avant l'exécution d'un prisonnier.
"C'est peut-être une manœuvre de l'Iran pour mettre la pression mais malheureusement, c'est également très possible qu'il risque d'être bientôt exécuté", souligne le médecin, ami du condamné à mort.
M. Van Berlaer va désormais avertir le gouvernement belge ainsi que la Commission européenne de la situation inquiétante du scientifique iranien. Il espère que la ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, demandera plus d'explications à l'ambassadeur d'Iran.
Ahmadreza Djalali est incarcéré en Iran depuis avril 2016, accusé d'espionnage et de la mort de deux experts en nucléaire iraniens. Il a été condamné à la peine capitale à l'issue d'un simulacre de procès selon les organisations de défense des droits humains. De nombreux efforts internationaux en faveur de sa libération, y compris une déclaration des Nations Unies, ont échoué jusqu'à présent.