Covid long: un accord en groupe de travail en vue d'un trajet de soins remboursé

Une étape a été franchie dans la concrétisation d'un trajet de soins spécifique et reconnu pour les patients souffrant de Covid long. Actuellement, un groupe de travail se penche sur la question, chapeauté par l'Inami. Et il s'est mis d'accord jeudi sur "les principes de la première partie d'un projet de convention", à destination des soignants de premières ligne, qui définit entre autres "ce qu'est un patient Post-Covid" en reconnaissant la complexité de sa situation, communique vendredi le cabinet du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke.

On estime que cela concerne "13.000 patients", sur base des critères actuellement avancés pour reconnaitre un p atient "Post-Covid" ou souffrant de Covid long: symptômes d'une Covid-19 aigüe depuis plus de 3 mois, sans autre justification, avec une perturbation claire de la vie quotidienne, entre autres. Des directives plus claires pour le diagnostic, élaborées par le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), sont attendues pour le mois d'août, ajoute le cabinet. 

Si le travail se poursuit dans les temps et que la convention complète est approuvée fin juin (27 juin) en Comité de l'assurance, elle sera prête à entrer en vigueur en juillet. Les patients diagnostiqués "'Covid long" pourraient alors bénéficier d'un trajet de soins avec remboursement spécifique, mis en place par le médecin généraliste en fonction de leurs besoins spécifiques. Il pourra s'agir d'un trajet de soins d'un seul type, en kinésithérapie (30 séances sans suppléments ni ticket modérateur sur 6 mois, au-delà des 18 premières séances remboursées), en logopédie (7 séances) ou en psychologie (sous la convention soins psychologiques de première ligne). Un trajet de soins pluridisciplinaire est aussi possible, impliquant kinésithérapeute, ergothérapeute, diététicien, logopède et/ou psychologue. Le généraliste doit dans ce cas établir des objectifs sur mesure pour son patient, et un des prestataires impliqué serait "coordinateur de soins"

Le projet de convention "apporte de grandes avancées" puisqu'il supprime "ticket modérateur et suppléments d'honoraires" pour les prises en charge auxquelles elle donnerait accès, souligne le ministre Frank Vandenbroucke.

Le budget nécessaire à cette première partie est estimé à 7,1 millions d'euros, selon la communication du cabinet. La deuxième partie de la convention doit être établie. Celle-ci concerne l'aspect neurocognitif (screening et traitement) et "la deuxième ligne de soins".

> Lire le communiqué du ministre Vandenbroucke

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