L'application Coronalert bénéficie désormais de près de 2 millions de téléchargements, soit un tiers de ce qui est possible en Belgique où il est estimé que 6,3 millions smartphones sont compatibles avec cette app, indique jeudi dans La Libre Belgique et L'Avenir, Axel Legay, professeur en cybersécurité à l'UCLouvain, chargé de cette application.
Une "bonne nouvelle", selon La Libre Belgique, qui réside dans le fait que le taux d'abandon est faible. "Le nombre de personnes qui ont téléchargé l'application et la désinstallent par la suite est limité", explique M. Legay. Coronalert a atteint largement le seuil d'adhésion (15 %) qui lui permet d'être efficace selon son concepteur.
M. Legay note en outre que les téléchargement sont en grande majorité en langue néerlandaise. "Un écart du côté francophone du pays existe mais est en train d'être comblé, d'après ce que nous observons actuellement. Les Flamands ont "foncé" plus rapidement, mais la tendance devrait finir par s'équilibrer entre les Régions. En Wallonie, on a avant tout débattu autour du respect de la vie privée. Depuis, des enquêtes, dont une de Test Achats, ont démontré qu'il n'y avait aucun risque", explique encore le professeur.
"On estime que, depuis son lancement, ce sont plusieurs dizaines de milliers d'alertes qui ont débouché sur des tests (NdlR, on serait proche des 100.000). Ces tests ont mis en évidence que plus ou moins 20 % des personnes alertées étaient positives", explique Axel Legay. Tous ces chiffres sont "des estimations obtenues à partir des observations de la base de données anonymisée qui contient le résultat du test et le code à 17 chiffres", précise-t-il encore. Et parmi ces personnes testées positive, "50 % d'entre elles ont prévenu les personnes avec qui elles avaient été en contact".