Etudes de médecine - Beke confirme le scepticisme flamand

Le ministre flamand de la Santé Wouter Beke a confirmé mardi l'"attitude sceptique" du gouvernement flamand à l'égard de l'accord conclu vendredi dernier par le fédéral et la Fédération Wallonie-Bruxelles à propos des quotas de médecins. Selon le ministre CD&V, le fait qu'il y ait un engagement du côté francophone à travailler aussi avec un examen d'entrée et un numerus fixus est "une condition nécessaire mais pas suffisante pour arriver à une solution", a-t-il indiqué au Parlement régional.

Selon cet accord, l'accès aux études de médecine et de dentisterie en Fédération Wallonie-Bruxelles sera organis&eacu te; à partir de 2023 sur base non plus d'un examen d'entrée comme actuellement, mais bien d'un concours d'admission où seul un nombre prédéterminé de lauréats pourra entamer ces études. En échange de l'instauration de ce concours d'admission, la Fédération a reçu la garantie que tous les étudiants actuellement en cours de formation disposeront d'un numéro Inami à l'issue de leur cursus.

Par ailleurs, le nombre de numéros Inami disponibles sera sensiblement relevé à l'avenir, afin notamment de disposer de plus de médecins généralistes au sud du pays où le métier est en pénurie depuis plusieurs années déjà.

Alors qu'il tourne actuellement autour des 550, le nombre de quotas pour les médecins francophones passera ainsi à 744 pour 2028.

Le gouvernement flamand, où la N-VA est le plus grand parti, n'a pas encore adhéré à l'accord. la Flandre dit d'abord vouloir que la Fédération Wallonie-Bruxelles fasse effectivement ce qu'elle promet. ""Compte tenu de l'historique du dossier, il est logique que nous ne soyons pas encore en train de faire sauter les bouchons de champagne", a déclaré Wouter Beke. "L'introduction d'un numerus fixus est une condition nécessaire, mais pas suffisante pour parvenir à une solution. Nous attendons, avec le gouvernement flamand, de voir si la Communauté française prendra effectivement les initiatives décrétales nécessaires", a déclaré M. Beke.

Le député N-VA Koen Daniëls s'est dit satisfait de voir que la Flandre ait de "grandes réserves" sur l'accord conclu. Pour le député CD&V Brecht Warnez, l'attitude attentiste et sceptique du côté flamand est justifiée. "L'histoire nous l'a appris: d'abord voir et ensuite croire."

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.

Derniers commentaires

  • Jacques MAIRESSE

    05 mai 2022

    Le numerus clausus est une folie sans nom..: